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mardi 2 octobre 2018

Naître Libre (Et le demeurer).


5 ans plus tard



Aujourd'hui est un jour très particulier. 

C'est avant tout, celui de mon enfant, 
De ma dernière née dont le prénom signifie 
"Lumière de la Terre" : Linoa.

C'est un jour qui m'a montré à quel point je pouvais être une personne forte, libre et déterminée.


C'est un jour où j'ai su dire "Stop" à l'emprise du corps médical sur le mien.


C'est le jour où j'ai pris le contrôle de ma vie et où j'ai pris cette responsabilité d'Être et d'accueillir la vie de la plus belle façon qui soit : Dans l'intimité de mon chez-moi. 

Une atmosphère apaisante, entourée de sages-femmes bienveillantes, douces et à l'écoute et du père de mes enfants, présent et acteur. 

Quand la vie m'apparaît comme un peu rude, je sors prendre l'air, je m'assieds sur le sol et je regarde autour de moi. 
Quand tout me semble vide de sens, je me reconnecte à la Terre et je me concentre sur l'étendue verte qui s'étale sous mes yeux ; ces petites tiges grasses pleines de chlorophylle qui sortent de terre ici et là. 



Du bout de mes doigts, je les caresse tout en les comprenant intérieurement. Elles poussent envers et contre tout, elles sont malmenées en permanence : 
Nous marchons dessus sans conscience, elles reçoivent les intempéries sans pouvoir s'en protéger...

Des raffales de vent qui les font se courber à l'infini, au soleil qui les assèche et à la pluie qui les nourrie. 

Je me dis qu'au fond, elles sont comme nous, elles essayent de tenir bon afin de se maintenir en équilibre. 

Jusqu'à la fin. 

Quand la vie m'apparaît comme un peu rude, il y a des jours comme aujourd'hui qui me rappellent que tout est question de choix. 


Il y a tout un tas d'Illustres qui se sont battus pour que nous ayons la possibilité de choisir. 

Et rien n'est totalement acquis, il ne faut jamais baisser la garde. 

J'ai bien failli ne pas vivre ce bonheur d'accoucher à la maison à cause de cette malheureuse "Chasse aux sorcières".

Le choix d'être heureux et en équilibre envers et contre tout est l'un des plus importants.

La nature montre la voie à suivre. 
Et la nature est si bien faite.


















lundi 20 août 2018

Sculpture naturelle



Il y a peu, je suis sortie me balader avec ma fille aînée. Je voulais me ressourcer comme souvent ; juste fuir le bruit, les mouvements désordonnés et l'enfermement. La nature est propice au repos et à la méditation. Nous nous sommes alors rendues dans un endroit que j'aime particulièrement, où je parviens de temps en temps à trouver calme et solitude. 

Des arbres, des fleurs, des herbes et la rivière qui court au milieu de tout cela. Ma fille et moi adorons les pierres précieuses et revenues bredouilles de notre tour de marché, nous sommes allées nettoyer celles en notre possession dans l'eau de la rivière. 

C'est à ce moment-là que je suis tombée sur un morceau de bois que j'ai tout de suite voulu prendre avec moi, avec cette impression sourde qu'il m'appelait (En même temps, un bout de bois n'est pas censé parler ni moi l'entendre... mais la communication s'établie parfois bien autrement).

J'aime quand la nature me fait ce genre de cadeaux : je collectionne les plumes, les écorces ou les pommes de pin et les entrepose en digne objets d'art. Les sculptures naturelles ou non également. 

J'ai trouvé celle-ci de toute beauté, remarquant des formes précises à partir de ses cavités, des ombres et des lumières ; ce morceau de bois sculpté par l'onde ne m'appelait pas pour rien, j'en étais convaincue. 

Je travaille beaucoup sur les formes humaines. J'aime énormément la nature mais j'aime aussi la nature humaine, même si parfois les humains me laissent perplexe en bien des occasions. Quoiqu'il en soit, que ce soit l'esprit, les corps visibles et invisibles, j'aime explorer cette part d'humain dans mes dessins. 













Aujourd'hui, j'ai donc décidé de collaborer avec la sculpture naturelle. Elle avait eu le temps de bien sécher sur ma terrasse et ce matin, je me suis souvenu qu'elle était là, à attendre que je daigne m'occuper d'elle. 

Elle a bien voulu poser pour moi. Elle s'est montrée douce et conciliante. 

Avec l'encre, je poursuivais le travail de l'onde au travers des traits de mon stylo plume et du mariage à l'eau, souligné par des ombres bien sombres réalisées à l'aquarelle. 

Des corps sont nés à partir du modèle à la pose endurante : corps masculins et féminins ; la nature fait des prodiges, nous le savons bien !


Corps allongé
En corps sublime








Une femme est née à partir de cette pose ô combien suave. 











Silhouette penchée










Une jambe qui semble se surélever pour permettre au corps de se pencher. On imagine alors la continuité des membres et une tête à peine esquissée.





Et on se rappelle d'où provient cette sculpture naturelle après être tombée du ciel, bien loin de l'arbre qui l'aura vue naître. On se remémore les conditions dans lesquelles on l'a retrouvée, au beau milieu des flots aux rigoles fortes et librement scabreuses. A t-elle vu beaucoup de paysage avant de m'accepter dans sa vie ?

Elle me souffle dans un murmure audible que par moi, que la vie est ainsi faite. Qu'aujourd'hui dans la chaleur de mon foyer elle pourra désormais couler des jours heureux et m'honorer de sa présence. Elle me dit aussi que la force de vivre est plus forte que tout.
Que l'espoir est toujours au bout du chemin.








Découvrez mon site internet : https://amaniglaise.wixsite.com/alg-art31

mardi 3 juillet 2018

Angoisse



Voilà le titre de cette peinture réalisée à l'encre brune et à l'aquarelle. 

L'eau et tout ce qu'elle fait d'étrange, me fascine.

Ce visage a été le sujet de commentaires via le réseau social bleu. 
Ce fut amusant pour moi de lire les réactions
Tellement en adéquation avec mes ressentis.

ANGOISSE 


"Il m'angoisse un peu.
Mais le fait que ça me donne une émotion même négative est intéressant."



J'ai l'impression que l'angoisse, émotion quelque peu abstraite qui donne un sentiment de malaise   
est devenue, par le biais de la peinture, un être personnifié . 

Au fond, il y a quelque chose de rassurant. 
Cela permet qu'elle puisse s'échapper un tant soit peu de soi et avoir un visage à peu près humain. 

"La beauté n'est pas qu'extérieur et les yeux nous donnent à penser qu'elle est intérieure. Bravo"

Et au fond (Oui, encore), cela lui donne aussi une certaine douceur... 

Quand je vois ces yeux clairs, quand je vois cet esquisse de sourire, 
je me dis que l'angoisse n'est pas quelque chose de "méchant" pour mettre mal. 

Elle n'est que le messager discret qui demande à être reconnu. 

"Une personne au visage marqué, au regard presque défiguré mais derrière cela, un passé douloureux d une femme qui a beaucoup souffert et qui souffre encore...... 
Voilà ce que me raconte ce portrait !!!!
Un grand bravo car c est ce genre de portrait qui parle le plus, 
qui dégage le plus d émotions !!!
La beauté.. elle... est très superficielle et.... vide de tout ressenti, de tout sentiment !!! "

Tout ce qui n'est plus nié peut s'en aller.

"C'est superbement bien fait !!! Et très troublant a la fois !!! Bravo !!!"


Merci aux différentes personnes
 qui m'ont partagé leurs commentaires et m'ont amenée à cette réflexion.


dimanche 24 juin 2018

L'énergie émotionnelle




Souvent, le sujet d'un article arrive en flash dans mon esprit et tout doit converger vers ce qu'on me montre. Ecrire, libérer la parole et les émotions. Elles ne doivent pas rester coincer. D'où les écrits, ou le dessin ou n'importe quoi en fait. Chacun est appelé à évacuer le trop plein à sa guise. 

L'énergie émotionnelle se dégage de manière assez aléatoire selon chaque parcours, chaque sentiment ou chaque blessure. Tout dépend de la personne qui la perçoit ou la reçoit et du moment M.


Dans les domaines artistiques, c'est assez drôle de voir les personnes réagir totalement différemment. Je le constate régulièrement ; d'un dessin à l'autre, d'une peinture à l'autre ou d'un récit à l'autre.

Chacun place son émotion où bon lui semble... A moins que ce ne soit l'émotion elle-même qui jaillisse au moment où on s'y attend le moins...



Une amie m'a avoué une chose qui m'a quelque peu désarçonnée . Enfin, le terme est peut-être un peu fort... Encore que. 

Elle m'a dit que lorsqu'elle voyait ce que je peignais ou dessinais, elle y ressentait parfois une telle force émotionnelle qu'elle restait parfois sans aucune réaction. A l'ère des réseaux sociaux, le manque de réaction laisse imaginer un manque d'intérêt notable...

En réalité, cette amie me montre l'inverse. Elle me dit avoir ressenti un tas d'émotions enfouies (En moi sans doute... mais qui feraient peut-être résonance en elle ?), un tas de choses parfois violentes qui l'ont peut-être heurtée ou juste ébranlée, je ne saurai dire. Etant d'une autre nationalité, elle avait du mal à me retranscrire dans la gamme des émotions ce qu'elle voulait vraiment me dire... Mais globalement, je pense avoir compris cela... Si je suis dans l'erreur, elle me le dira et j'amènerai un regard nouveau sur le sujet.





Les émotions peuvent être vraiment violentes pour la personne qui les vit ou celles qui les ressent au travers d'une oeuvre. Violentes, déstabilisantes voire parfois même dérangeantes. 

Et... je crois que je dois l'admettre quelque part, même si j'aimerais montrer un autre visage au fond, mais je ne suis pas certaine de pouvoir rester stable émotionnellement... Je ne suis pas sûre de pouvoir créer en l'étant. Le temps me l'apprendra. Peut-être que j'apprendrai à l'être tout en restant efficace dans la création ; je l'espère...






Vous savez, je ne travaille pas pour plaire absolument. Le "beau" ne m'intéresse pas. Et j'avoue que l'aspect purement technique me dépasse. Je ne suis pas certaine d'être faite pour l'art académique...

Je travaille pour moi, à l'instinct ; je veux me faire plaisir en premier lieu. Je ne sais jamais à l'avance ce qui va sortir et je suis parfois étonnée de ce qui sort. 

J'aime bien ce travail intuitif qui laisse surgir une certaine profondeur et surtout, l'authenticité - du moins, c'est ce qu'on m'a dit quelquefois au travers de mes partages.
Alors, j'ai envie d'y croire. 
L'énergie que je déploie dans le dessin depuis quelques mois, me traverse. Je suis parfois à sec. Vidée. C'est une thérapie de chaque instant. Les émotions se déploient et touchent ou ne touchent pas mes contemporains. Mais si je sens qu'elles les touchent, je me sens déjà moins en décalage avec ce Monde ; y trouve un semblant de place. 

C'est encore une chose à approfondir - assurément !



Amani Lizah Glaise - https://amaniglaise.wixsite.com/alg-art31

samedi 2 juin 2018

Destabilisante Inconstance


LUNATIQUE
LA PEINE


Je ressens cela constamment, et cela transparaît dans mes dessins. Une expression, un sentiment, une émotion, tout bouge d'un instant à l'autre. 

Une pensée naît et meure aussi vite qu'une seconde. 
Elle s'évade et s'évapore au gré des multiples images qui vont et viennent dans l'esprit ; le cerveau en ébullition ne se reposant jamais. 

Grand désarroi dans une foule dense, où un milliard de visages se succèdent :  

SPRING
IMPLOSION
Mélange de sensations et de sons incongrus ; des mots prononcés au même moment par tout un tas de personnes dans un brouhaha insupportable... 

Des émotions qui sortent par les pores de tous ces humains et qui  parviennent sans filtres bien souvent... 

C'est toujours assez violent.


Tou
Est 
ChanGements
Et Modulations. 

Des expressions de toutes sortes, des cheveux qui virevoltent, des moues, des sourires, des rires qui se transforment en vagues éclats discordants.

DREAMS


Je l'avoue sans mal : je suis d'une inconstance effarante. J'ai une certaine difficulté à me suivre moi-même. 
Je change d'idées à la vitesse de l'éclair ; je suis pleines de doutes et de certitudes conjointement liées les unes aux autres, me faisant valser dans un flou artistique incessant. 


Mais je l'accepte. 
C'est plus délicat pour l'entourage.

Subtil mélange de raison et déraison.







Dans mes dessins, j'entretiens le flou, ce mouvement énervé et saccadé que ma main trace inéluctablement...

Des traits cassants, abruptes et traumatisants surgissent et délimitent des couleurs tendres et douces, contrastant avec la dureté des traits. 

OMBRES
Passer du rires aux larmes, 
Du chant au silence intense,
De la paix à la colère immense.
Et tout cela
D'un instant attendant le suivant. 


L'eau qui se marie à l'encre ou à l'aquarelle permet cette poésie. Des nuances fluides et insaisissables... 

L'émotion est donc au summum, les visages deviennent noyés, les regards encore perçants sont mangés par les multiples variances des pensées qui vont et viennent. 

Pensées troublées, de la tourmente à l'apparente désinvolture, espérant cacher tout le mal-être qui circule au détour d'une ride ou d'un rictus sensible. 



Il suffit d'imaginer le bâtonnet d'encens dont la fumée s'échappe en laissant une traînée blanchâtre dans l'atmosphère... 
Cette danse spirituelle et suave envoûte l'être romantique acerbe que je suis.




Malgré l’ambiguïté de cette inconstance qui guette et surprend 
Je n'ai qu'un mot d'ordre :
Ne pas mentir. 
Rester sincère quelque soit l'instant
Rester vraie. 
Même à mes dépens.



AUTO PORTRAIT



INSTANT DE TROUBLE
ORAGE











Visitez le site internet d'Amani Lizah Glaise



vendredi 25 mai 2018

Souvenirs du corps


ALG
- Attouchements - viols - mots crus - Violences -


Je vais m'aventurer à parler d'un sujet sensible qui me semble compliqué à aborder. Mais je vais le faire. 

La parole libère.

Ce n'est pas une action préméditée. Quand je dessine ou peins, je suis comme attirée vers un besoin particulier. 

Et aujourd'hui, j'ai été appelée à travailler le corps de la femme : la femme écorchée vive. 
La vie ne fait pas toujours de cadeaux. Chacun le sait.

Chaque expérience de vie signifie quelque chose, du moins, je le crois. Ces expériences sont là pour nous apprendre une leçon, pour avancer, nous dépasser...  

Mais quand bien même, parfois, il faut juste que ça sorte. Et puis parfois, les thérapies traditionnelles ne suffisent pas. Il y a toujours une part de souffrance qui demande à sortir. Une part de je ne sais quoi qui demande à guérir. 

C'est diffus. Je sais que ça me rend confuse. Ce n'est pas évident de parler de tout cela. Pourquoi ?
Cela me met au-devant de mon propre vécu. Mais au fond, je sais pertinemment que toi aussi tu as vécu ça. Et toi. Puis toi aussi. Je le sais. 

Malgré tout, il faut que ces choses sortent. Si ça ne devait pas sortir, je n'aurai pas réalisé ces peintures. 

TRAUMAS

JOURS AGITES
Oui, ces traumatismes ne s'en vont pas comme par enchantement, ce serait trop simple. Le corps se souvient de la moindre blessure aussi petite soit-elle. Chaque centimètre de la peau garde en mémoire ce que le corps a vécu. 
NUITS AGITEES

Et le subconscient agit lui aussi en revivant nuit après nuit chaque détail de ce que l'esprit voudrait bien oublier. 













Le silence s'installe pour ne plus voir la vérité en face. C'est peut-être plus facile de se murer dans les non-dits. Plus facile pour qui ?

SILENCE

Il faut du temps pour faire sortir toute cette part sombre qu'on a emmagasiné avec le temps.
La colère, le déni de soi-même, la culpabilité... Tous ces "pourquoi" qui n'ont pas de réponses.

Il faut du temps pour se reconstruire. Il faut du temps pour apprendre à s'accepter, accepter cette part de soi qui fait qu'on est une femme. 

Le corps de la femme est comme un temple sacré. 
A vénérer et non à souiller. 



RECONSTRUCTION

Le voici :

Ce corps que je ne saurai voir
Celui d'une femme 
Qui fait table rase du passé

Qui cherche la voie

Qui commence à se découvrir

ça commence ICI




mardi 20 mars 2018

Rondeurs de vie



LUMIÈRES


S'il y a un sujet qui me touche, c'est bien celui-ci. 
La vie.
Tout ce qui permet la vie.

L'homme et la femme le permettent. 
Et une certaine magie. 


DANS SA BULLE
Ce sujet, pour moi, maintes fois évoqué, l'a été de nouveau dimanche 18 mars 2018 lors d'une conférence organisée conjointement avec l'ADAD de Toulouse, et le Théâtre des Préambules tout nouvellement ouvert sur Muret (31), qui propose des spectacles et des expositions en tout genre pour les jeunes enfants.

L'ADAD est une association pour la défense de l'accouchement à domicile, née en 2013 alors que les sages-femmes libérales étaient pointées du doigt par leurs pratiques et surtout dû au fait qu'il leur était impossible de s'assurer à cause des montants exorbitants des assurances (Identiques que celles prises par des obstétriciens). 

J'étais moi-même enceinte en 2013. 
De mon troisième enfant. Une petite fille. 



Et j'ai bien cru ne pas pouvoir accoucher chez moi malgré une longue préparation avec mes sages-femmes de l'époque, unies dans une bienveillance évidente et qui m'ont soutenue lors de ce passage.

La grossesse est un moment très particulier. Il est empreint de joie, d'un bonheur indéfinissable, et de tout un tas de sentiments plus complexes. 

5 SEMAINES

J'ai donc trois enfants. 
La première fois, j'ai eu une césarienne. 

ÉCORCHÉE



Mon enfant était en siège.
Cette opération a été bien vécue sur le coup. 
Parce qu'on fait avec.
Parce qu'on se dit que c'est comme ça.
Parce qu'on écoute.

Parce qu'on ne s'écoute pas.
Parce qu'on croit. 
Les autres.

"Tant que ton bébé est en bonne santé, c'est tout ce qui compte."

Peu importe que je me sois sentie dépossédée.
Et le papa... encore davantage. Relégué au loin. 






Au début de la grossesse, on est comme sur un nuage. 

On se laisse aller à des pensées très douces.
On imagine la vie au fond de soi.
C'est intense !

Plutôt difficile à décrire.

Parfois tout s'arrête aussi. 
Parfois, c'est un choix.
Parfois, pas.



Avoir un être au fond de soi nous ramène à des choses profondes, très enfouies. A ces choses vécues au sein de notre propre mère, avant notre naissance. Cela appelle à des souvenirs oubliés ; à des blessures mais aussi à ce sentiment de paix. 

Ce besoin de se retrouver, de ressentir chaque chose : 
Les mouvements de cet enfant qui vit dans son sein, la respiration parfois ample et parfois saccadée.

ZENITUDE
Quand la naissance se prépare et que l 'enfant demande à trouver sa place dans le Monde, c'est tout un univers qui se met en place lui aussi. Et c'est important de respecter le processus. 

HABITÉE



Pour mes deux premiers enfants, j'ai accouché en structure. Avec toute la bonne volonté du monde de certains intervenants qui se voulaient chaleureux, rien, à mes yeux, ne remplacera cette chaleur si personnelle, si utile qu'est le foyer. 

Quand on sent ce moment ultime de la découverte de ses propres forces, que l'on va puiser très loin au fin fond de soi, c'est dans une atmosphère paisible qu'il est important de se retrouver. Loin du bruit. Loin de la lumière. Loin des va et vient. Loin. Juste avec soi et cet enfant qu'on accompagne.


Il peut arriver que la peur nous envahisse. 
Les doutes nous assaillent. 
Serons-nous une bonne mère ?
Allons-nous aimer cet enfant ?
Devenir responsable d'un autre être est loin d'être évident.
On a le droit d'avoir peur. 


Même peur d'accoucher.


ACCROUPIE


Mon accouchement à domicile reste pour moi le plus beau des cadeaux.

Ressentir mon corps sans aucune intervention, si ce n'est celle de ma propre force.

Puisée au fond de mon désespoir, de la profonde détresse,
De ma peur de l'accouchement

Et d'avoir réussi à lâcher prise...
Pour que vienne la vie !

C'est ça la magie !

Amani Lizah Glaise