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lundi 20 décembre 2021

Exposition PRES DU COEUR au Théâtre des Préambules à Muret

 



RENAÎTRE A SOI ou l'art de reconnaître les émotions enfouies pour les transcender.


Ce seront une quinzaine de peintures à l'encre et à l'aquarelle et de dessins réalisés entre 2020 et 2022 qui orneront les murs du Théâtre des Préambules, ainsi que deux sculptures en terre cuite  réalisées en 2016 en tant qu'élève à l'atelier du sculpteur Gérard Lartigue

Touchée par le monde des émotions, c'est toujours là que l'on me trouve en premier à tenter de capter les ondes de toutes natures, entre celles qui élèvent et celles qu'il convient d'extraire des profondeurs. 


 
La clef des rêves

Le manteau d'Or

Mes portraits aux physionomies tantôt douces, tantôt torturées ont pour but d'accueillir tout ce qui fait Soi : de reconnaître l'enfant caché en Soi, de bien vouloir lui tendre la main, de le rassurer et de recueillir les vieilles peines refoulées, les laisser s'élever afin de continuer plus léger.

C'est aussi permettre aux nouvelles générations d'être mieux accueillies dans leurs émotions qui ne sont ni bonnes ni mauvaises, simplement à considérer tels des nuages qui ne font que passer. 





Un goûter littéraire aura lieu le samedi 22 janvier 2022 de 16h à 17h30
au Théâtre des Préambules afin de découvrir, en plus de l'exposition Près du cœur, ma pièce de théâtre C'est Positif ! sortie en 2021 que je vous présenterai et dont quelques exemplaires seront disponibles à la vente. Cet ouvrage issu de mon parcours personnel est un appel au libre choix et à la conscience de notre propre puissance.

Je remercie Olivier Raynouard, Marine Castets et Sébastien Olalde pour leur accueil dans cet univers chaleureux où les enfants, petits et grands, sont bienvenus pour des spectacles et des ateliers au Théâtre des Préambules situé au 22 avenue Jacques Douzans - 31600 Muret.
Magali LANIES dite Amani Lizah Glaise expose sa collection 'Près du cœur' au Théâtre des Préambules 
Du 10 janvier au 13 mars 2022
06-46-55-31-62

UNIVERS DE L'ARTISTE 
GALERIE EN LIGNE

mardi 21 septembre 2021

Apprivoiser la peur - Rencontre avec Magali Cannavale, Prof de Yoga

 

 Oxygène - Reliance - Perspectives


"On dit qu'avant d'entrer dans la mer, une rivière tremble de peur. Elle regarde en arrière le chemin qu'elle a parcouru, depuis les sommets, les montagnes, la longue route sinueuse qui traverse des forêts et des villages, et voit devant elle un océan si vaste qu'y pénétrer ne parait rien d'autre que devoir disparaître à jamais. Mais il n'y a pas d'autre moyen. La rivière ne peut pas revenir en arrière. Personne ne peut revenir en arrière. Revenir en arrière est impossible dans l'existence. La rivière a besoin de prendre le risque et d'entrer dans l'océan. Ce n'est qu'en entrant dans l'océan que la peur disparaîtra, parce que c'est alors seulement que la rivière saura qu'il ne s'agit pas de disparaître dans l'océan mais de devenir océan."  Khalil Gibran

 

L'humaine que je suis poursuit sa quête intérieure. 

Cette fois, c'est en prenant le parti de rencontrer une amie de Claudine Vigneron, mon amie photographe avec laquelle j'ai deux séances photos à mon actif. Elle m'a souvent répété combien il serait intéressant pour moi de faire la connaissance de Magali Cannavale, (une copine sans "e" à la fin !) professeure de Yoga que je suis depuis plusieurs mois sur Facebook. 

Magali Cannavale




Son site internet : https://www.yogakaivalya.fr/

Facebook : https://www.facebook.com/magali.cannavaleroger

Instagram : https://www.instagram.com/magaliyogini/





J'ai pris la décision de participer à un stage d'une journée, le dimanche 19 septembre 2021 que proposait Magali, dont le sujet évocateur n'est autre que celui d'Apprivoiser la peur !

Sortir de ma zone de confort, en voilà une idée !

Magali vit dans le Gers et une des premières peurs à apprivoiser fut ma phobie des transports en commun, du brassage, du bruit, du trop-plein d'informations, des horaires à respecter, des numéros de train à retenir et des retards… évidemment ! 

Mon hypersensibilité fait que je suis une personne qui aime savoir ce qui va se passer. Les imprévus ne sont pas facilement tolérés, car ils me déstabilisent ; je deviens alors aussi fébrile que le vent et je n'ai qu'une envie : Fuir.

Mais pas cette fois. On respire… 


Je suis arrivée le samedi 18 septembre au soir à destination. Magali est venue gentiment me cueillir à la Gare de Gimont Cahuzac pour m'amener dans son refuge joliment atypique, un endroit à l'atmosphère apaisante et saine, du bois partout et de bonnes ondes. A l'étage, Magali y donne ses cours de Yoga, dans une salle lumineuse et décorée subtilement et artistiquement. 


Autant j'avais peur de venir à cause du train et du stress que ça m'occasionnait (sans compter qu'il faisait un temps à rester chez soi bien au chaud)  autant je l'étais moins à l'idée d'expérimenter cette approche avec Magali. Auprès d'elle,  je me suis sentie bien, instantanément. Et quand j'ai découvert son antre et ses deux chats, j'étais conquise.

Magali proposait ce stage pour la seconde fois, le premier ayant été un succès. Je me suis inscrite rapidement afin d'assurer ma place et j'ai réservé mes billets de train allée/retour le jour-même, pour ne me laisser aucune chance de fuir. 

Pour un stage où il était question d'accueillir au minimum 4 personnes, Magali a vite vu l'intérêt d'accepter de n'avoir que moi au lieu d'annuler. Pour elle, c'était un signe et elle avait raison !

Tant de sujets abordés, farfouillant ensemble les dédales du passé et un besoin farouche de mieux comprendre et mieux appréhender qui je suis vraiment. Et j'emploie le terme "farouche", parce qu'au fond, je ne suis jamais mieux que lorsqu'il y a peu d'êtres autour de moi. Un tête à tête, de Magali à Magali, c'était juste parfait ! 

Et ce genre de partages reste pour moi le plus enrichissant. Comprendre ce qui façonne l'humain au travers de toutes ses expériences, difficiles ou heureuses, voir à quel point nous sentons qu'il est urgent d'écouter nos ressentis et nos corps, de débloquer les nœuds énergétiques… Et évidemment, d'admettre qu'il est sain de travailler sur soi en gardant à l'esprit qu'il n'y a de victime que sur une période donnée, et que notre responsabilité est bien celle de se donner les moyens de voir la vie sous des angles différents, tout en perspectives.

C'est la raison qui m'a poussée à partir de chez moi car je n'avais pas énormément d'attentes sur la finalité du stage ni de la résolution de ce qui fait exister mes peurs multiples. Je ne peux pas demeurer cloitrée chez moi en espérant gagner en expériences et j'ai donc choisi de faire un pas vers moi pour me sentir vivre.

Un pas après l'autre. Un pas de fourmi. 

Mais malgré tout, j'ai travaillé sur moi trop en force. Je voudrais pouvoir guérir plus vite que mon corps ne le permet :

La journée du dimanche, nous en avons passé une bonne partie à l'étage, sur le lieu de travail de Magali qui m'a fait faire des exercices de respiration et sans que cela soit une surprise, j'ai eu beaucoup de difficulté à bien respirer. A chaque fois que nous tentions l'exercice, je bloquais soudainement et les émotions difficiles arrivaient, les larmes explosaient ; un bouchon émotionnel sautait. 

Des images du passé, des souvenirs très anciens sont revenus. Je crois que ces peurs viennent de très très loin et que tant que je ne saurai pas pourquoi elles sont là, je ne pourrai pas avancer comme je l'espère… Mais je me demande si je suis vraiment prête pour sauter à pieds joints dans mes vérités. 

J'ai toujours été de nature anxieuse et angoissée, mais je vis des crises d'angoisse et de panique de plus en plus fréquemment et avec plus d'intensité que par le passé. Dans ces crises, j'étouffe littéralement.

Avant, je pouvais aller faire un tour de marché, aller dans un grand centre commercial et amener mes enfants à la fête foraine sans trop de mal. Je pouvais rester dans des lieux clos, parfois bondés et ce n'était pas un problème. 


Aujourd'hui, cela m'est presque impossible sans faire une crise avec les symptômes associés : vertiges, palpitations et manque d'air.

C'est la raison de ma venue à ce stage. Essayer de travailler sur cette part, notamment pour m'aider à faire face à l'angoisse d'exposer mes œuvres un jour, à pouvoir parler de mon travail artistique de façon saine, au lieu de fuir ou de me cacher. 

De pouvoir montrer mon art sereinement et tout de ce qui fait tellement sens pour moi ! 


Magali m'a alors proposé de créer un collage d'intentions intuitif. Ce fut un moment très spécial, où j'avais le sentiment de renouer avec l'enfant en moi (qui n'est jamais trop loin en vérité). 

Elle m'a fait choisir trois magazines les yeux fermés parmi un stock varié qu'elle a mis à ma portée. Puis, toujours les yeux fermés, j'ai choisi trois pages pour chaque magazine. Et quand j'ai pu enfin découvrir mes choix, j'ai été surprise par ce que les mots et les images m'évoquaient. Alors, j'ai découpé les images et les mots/phrases qui faisaient sens et je les ai collés sur une grande feuille que Magali m'avait donnée.



L'art est arrivé à point nommé complètement par magie étant donné l'exercice sans rien y voir. L'art, mais aussi des choses de mon enfance ; des choses qui restent bloquées et qui rongent l'intérieur. 

Ce collage permet de comprendre ce qui se joue en nous et donne un certain axe de réflexions entre passé, présent et possible avenir, entre ancrage et décollage, ainsi que notre façon d'aborder le Monde. Moi, par exemple, je suis une personne qui a du mal à sortir du cadre ! C'est Révélateur !

Magali s'est dit que nous avions déjà beaucoup travaillé et qu'il était salutaire de prendre l'air et j'étais bien d'accord avec elle. J'avais besoin de respirer…

Alors, elle m'a fait découvrir la nature de St Sauvy. 


 
Pendant notre balade, Magali m'a demandé si je pouvais lui donner trois mots pour définir mon ressenti suite à notre journée de stage.

Alors, j'ai laissé un peu de temps pour revenir en mon centre, laisser mon cœur exprimer ce qu'il ressentait sans trop mentaliser (chose que je fais à souhait constamment par besoin de contrôle). 

Le premier mot, c'était "Oxygène". Même si j'aspire à vivre, je ne laisse pas suffisamment l'air circuler en moi. 

Le second mot a mis plus de temps à m'arriver et je n'étais pas certaine de son sens quand il est venu me frapper l'esprit. Il s'agit de "Reliance"
J'ai besoin de me relier à moi, à mon essence et au Tout. Mais également à mes congénères.

Le troisième n'est pas venu. C'est Magali qui me l'a indiqué au travers de son cadeau à la fin du stage. Un message qu'elle offre à chaque participant, et un objet naturel, cadeau de la nature. Ce mot, c'est "Perspective".
















Merci encore Magali !
J'ai passé un excellent Week-end, riche en stress et en émotions, en mots, en images et je suis assez fière de moi, même si bien sûr, j'avais plus d'attentes que je ne le dis. 

Je voudrais être comme n'importe qui, faire tout ce que les autres sont capables de faire, comme toi, toi et toi. 



Mais j'oublie que je suis Moi et que je suis très bien comme ça.


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Frida Kahlo


vendredi 31 janvier 2020

Le pouvoir de résilience d'LN Han




Il y a une personne que je suis depuis quelques mois via Facebook, qui me touche par son travail et sa personnalité. 

Sa recherche artistique est assez proche de la mienne : des choses à fouiller en soi, à nettoyer afin de pouvoir transcender le passé, les traumatismes et les maladies qui peuvent être en lien. C'est le pouvoir de résilience. 

Ne parle t-ton pas des maladies comme étant des raisons d'écouter plus attentivement notre corps qui dit où il a mal ? Chercher le mal à sa racine plutôt que de traiter uniquement les symptômes ? 

L'art permet, comme on le sait, de chercher à extirper les non-dits. A chercher en profondeur les éléments qui nous bloquent parfois, qui nous empêchent d'être vraiment nous-mêmes. On peut appeler cela de l'art thérapie si on veut. Peu importe tant qu'on arrive à exprimer ce qui a besoin de l'être. Et LN Han, par son approche nous dévoile ses souffrances et sa sensibilité. 


Je pense que je réalise mes peintures à l'encre et l'acrylique dans une démarche thérapeutique par rapport aux maladies auxquelles je suis confrontée (crohn et endométriose) ,et surtout par rapport à un passé douloureux et écorché (violence sexuelle, mémoire traumatique) contre lesquelles j ai du mal à faire face aujourd'hui.
Je suis persuadée que tout est lié
Au départ je voulais simplement faire connaître ces maladies avec ma peinture.Mais tout ça prend une autre tournure... Je m aperçois que le corps est mon sujet de prédilection ainsi que le rapport à l autre.

Je me souviens d'une période de son cheminement où elle travaillait sur les vagues. De hautes vagues qui submerge tout sur leur passage. Cela m'apparaissait vraiment comme un processus de nettoyage, quand tout est balayé, quand tout doit trouver peau neuve au fond de soi et aussi autour de soi. La vie est parfois comme un tsunami qui nous oblige à faire ce travail sur soi-même, à tout envisager autrement, à nettoyer profondément ce qui nous a forgé jusqu'à présent, tout revoir, tout changer. Les vagues de l'existence, avec les hauts et les bas, cet éternel recommencement qui nous contraint de réaliser que tout est cyclique et qu'avec la naissance arrive la mort et qu'après la mort, tout renaît... 


Ces démarches se font parfois assez inconsciemment, on est porté à travailler artisquement sur des éléments qui vont nous apporter quelque chose de particulier, alors il est primordial selon moi de se laisser porter et de voir où cela nous mène. 

Rien n'est jamais totalement figé et l'univers d'LN Han est porteur d'espoir, d'amour et de continuité. 



Merci à elle d'être un moteur supplémentaire dans cette phase de reconstruction de nous tous, car c'est en commençant par soi, qu'on change un Monde.




Profil d'HL Han sur Facebook : https://www.facebook.com/ln.han.146

mardi 21 janvier 2020

L'Art du maternage ou comment aborder la vie dans le respect de soi




Les états d'être qui jalonnent la vie des femmes sont riches d'enseignements. Personnellement, ces étapes m'ont obligée à revoir tout un tas de choses en moi, à rechercher très profondément et très loin tout ce qui fait la personne que je suis devenue aujourd'hui. Et c'est aussi en portant mes trois enfants, en les mettant au monde de trois manières différentes, en les accompagnant au jour le jour, que je ressens ce besoin de communiquer à travers ce monde-là, d'exprimer les émotions qui demandent à voir le jour.

Chercher à comprendre ce qui se joue, à démêler le passé pour mieux apprivoiser le présent, tenter de faire de l'avenir une vie plus sereine, ce sont des étapes que beaucoup de personnes semblent connaître aujourd'hui : un travail sur soi, un retour sur qui on est dans l'acceptation de qui on est...

Vivre la maternité, c'est pouvoir entrer en soi, à pas de loup, à ressentir les choses au fond de son corps, subtilement. C'est aussi sentir la force de son propre pouvoir et mettre au monde un petit être. Il y a une vraie puissance à puiser au fond de soi, une confiance indéfectible en ses propres capacités, accepter peur et souffrance, et permettre de renaître à soi dans le même temps...

Je crois vraiment que nous avons besoin de beaucoup plus de douceur et que pour évoluer dans moins de haine, moins de troubles, moins d'angoisse, et davantage de respect de soi et de l'autre, il faille accompagner nos enfants dans ce sens. Que cela devienne plus naturel et de l'ordre de l'acquis pour les prochaines générations. Qu'ils puissent se sentir être et non pas uniquement devoir faire semblant ; porter des masques comme nous en portons encore afin de se sentir acceptés dans notre société. 
C'est faire primer la douceur dans l'accompagnement et pas uniquement dans l'éducation. Les parents ne sont pas que des éducateurs, ils sont plus que cela :ils apportent sécurité matérielle et affective,  marchent et évoluent en même temps que leurs enfants, apprennent d'eux tout autant, si ce n'est davantage. Etre parents, c'est rester humble ou bien apprendre à le devenir. 

Materner, c'est s'autoriser à donner à son enfant 
Ce que nous n'avons pas reçu ou trop peu :
Allaiter aussi longtemps que nécessaire, 
Porter son enfant selon ses besoins.
Sans avoir à se justifier.
Accoucher comme bon nous semble
Faire des choix qui nous ressemblent.

Et tant de choses encore...

Dans le cadre de mon activité artistique, je propose des séances de poses pour les futures mères et les déjà mamans qui sont dans cette démarche de participer à l'apaisement du Monde, souhaitant expérimenter la douceur et la bienveillance dans leurs vies de femmes, dans leurs choix d'accompagnements de leurs enfants. 

Je souhaite travailler sur cet axe afin d'expérimenter la sphère de la naissance autrement que par mon propre vécu et rendre hommage à ce qui me semble être le plus beau et le plus noble des accompagnements.

Poser pour un.e artiste, c'est se mettre en évidence l'espace d'un moment, s'offrir à soi des instants précieux, uniques, qui seront porteurs artistiquement. C'est aussi offrir au monde une vision de ce qu'est le maternage au XXIème siècle : des bambins allaités et/ou portés aux longs cours, la chaleur du peau à peau... L'Amour inconditionnel !

C'est aussi reprendre possession de soi, notamment après avoir vécu une grossesse et un accouchement où le corps a été observé dans son intimité, touché et parfois même violenté selon le contexte de la naissance. C'est faire part d'une partie de ce bonheur qui peut être entaché par des émotions à fleur de peau, à cause d'expériences mal vécues et intériorisées. Donner la vie, même quand on souhaite le faire de la plus belle des manières n'est pas toujours aisé. L'art permet d'évacuer les tensions, de poser des mots, de ressentir au fond d'un soi meurtri que même si tout ne s'est pas déroulé comme on l'aurait souhaité, nous sommes encore là pour en témoigner et pour faire ressortir ces émotions quelqu'elles soient. 

Je souhaite exprimer tout cela grâce à mes encres et à l'aquarelle, laisser les émotions éclater sur le papier et voir ce qui en découle. Mes travaux sont souvent réalisés de manière spontanée, rapidement, saccadée. L'émotion se veut brute pour se délivrer. C'est parfois fort, criant, difficile et puis parfois pleins de tendresse et de réconfort. 

Si vous êtes touchées par mon approche, si mes peintures vous interpellent, 
contactez-moi




Je souhaite être claire sur un point :
Les parents ne pratiquant pas le maternage 
Tel que mentionné ci-dessus ne sont pas de mauvais parents. 
Il n'y a pas qu'une seule vision ou de choix unique. 
Chacun est libre.

Je souhaite simplement mettre en avant 
Ces pratiques pour mon cheminement artistique. 

https://amaniglaise.wixsite.com/alg-art31

jeudi 27 juin 2019

Culture : des silences et des cris - Arthurine Vincent






La culture passe aussi par le plaisir de découvrir ce que réalisent d'autres artistes et c'est un univers particulier dans lequel j'ai plongé le temps de lire le livre D'arthurine Vincent : des silences et des cris des éditions La danse des mouettes.

Parsemés de nouvelles, de peintures de l'auteure et d'un autre artiste, Marjan, de textes courts, qui tous, étreignent profondément, instaurent un certain malaise et surtout, m'ont fait ressentir beaucoup d'empathie vis-à-vis de ces âmes enfermées à l' hôpital psychiatrique...






Ces écrits laissent des traces et posent question sur ce que peut être ce genre d'endroit vu de l'intérieur. Y entrer de cette façon et se rendre compte de ce que peut ressembler des journées qui se succèdent et se ressemblent toutes, en laissant au passage le sentiment d'être chanceux de n'y avoir jamais mis un orteil, même quand tout semblait sans espoir... 

Je m'interroge sur cette supposée folie. 
La faiblesse de n'être que des êtres humains qui perdent pied momentanément. 
Mais sont-ils vraiment fous ?
On peut tous être fou à un moment donné, non ?
Chacun de nous peut sombrer, descendre si bas que tout semble incongru même l'idée de vouloir s'accrocher à la vie... 
Les médicaments et l'isolement sont-ils vraiment une solution ? Ces personnes ont-elles vraiment besoin de ce genre d'accompagnements ? N'y aurait-il pas une autre façon de faire ? Tout cela m'interroge et j'ai mon idée. 



Dire que ce livre m'a touchée n'est pas assez proche de la vérité. Il m'a troublée, la colère est montée par moment. Et l'écriture est fluide, belle ; libre au fond. 

Les peintures sont toutes poignantes comme les quelques photos qui jalonnent le livre et qui dépeignent la souffrance ressentie. 

Tout cela a fait remonter un tas de souffrances personnelles, des pensées similaires à celles de ces "détenus", des choses glauques où l'art m'a permise de tenir bon grâce à l'écriture, au dessin, à l'expression de mes émotions. 

Mais grâce également aux amis qui savent être présents dans ces moments de tortures mentales. 
Nul besoin d'enfermement, nul besoin de médicaments. 
Pour les cas plus "graves", là encore, j'ai tendance à penser que d'autres solutions pourraient être envisagées. 


Ton silence est plein de mots -
Arthurine Vincent

Dans mes moments sombres, j'ai pu remonter grâce à mes dessins et peintures. En laissant s'échapper mes larmes, mes pensées, et mes émotions bloquées. Et j'étais libre.

Et je suis toujours là pour en témoigner.

Âme délicate -
Amani Lizah Glaise
Âme Immolée -
Amani Lizah Glaise
Ectoplasme -
Amani Lizah Glaise
Merci à l'auteure du livre que j'apprécie beaucoup. 
Son livre et son art sont un trésor à mes yeux.


jeudi 4 avril 2019

De passages en pas sage




Petite fille aux yeux qui brillent, 
s’imagine plus tard
En princesse ou en guenilles - 
Soumise ou insoumise, 
Espérant échapper au pire des mitards.

Petite drôle dans la nuit fraîche, 
Ignorant les Esprits qui caracolent
Dans des cris stridents inaudibles ;
Elle emprisonne le Soleil, s’interdit de dormir 
Puis écarquille ses yeux autant qu’il lui est possible.

Les années passent et elle imagine l’enfant
Qu'elle n’aura peut-être pas, 
L’expulsant de son corps dans un silence poignant, 
Retenant ses larmes et
Les remous de ses hurlements.

Devenue Femme, mains dans le dos, 
Silencieuse et morne, 
plus morte que vive ; 
Femme aux cheveux lâchés, mèches fines 
Couleur sanguine ;
Elle se laisse entrevoir 
Dans le jour et dans le noir.

Elle déambule 
Pour qu’il ne distingue que des courbes qui ondulent
Ne dévoilant d'elle que des monts et vallées. 
Du ciel, il descend et se blottit sans parler.

Il rêve comme un corbeau. Et il devient ce corbeau.

Et de libre elle devient proie, 
Lui rongeant jusqu’aux entrailles son allée sinueuse, 
Brisant son antre, 
Modifiant son ADN. 
Son beau corps ne devient plus que haine.

Elle se fuit dans la honte 
Car elle croyait au rêve. 

Elle déchire les photos en reniant son passé et 
Détruit la vie de celui qui aurait pu naître.

Puis, elle prend conscience de l’utilité
D’un karcher ancestral : 
Avorte de ses préceptes et 
Des maux de ses ancêtres. 

Elle annule toutes ces lois et 
Ces vœux maudits proférés par ignorance 
Qui la suivent comme une ombre 
Pour la dévorer en silence.

Elle finit seule, loin des foules - 
Des océans humains - 
Loin de la houle, 
Sans maris ni maîtres.

Arrivant au sommet de la grande colline 
Où le lait invisible de ses seins dégouline, 
C'est armée jusqu’aux dents 
D’un Amour inavouable
Pour elle-même, 
Qu'elle soupire sereinement et 
S’assied sur le sable.

Amani Lizah Glaise.


mercredi 3 avril 2019

Du jugement au glaive - Pitié, ne frappez pas !




Quand on créé, on est forcément confronté au regard extérieur et par extension, aux critiques multiples et variées. Je surfe assez souvent sur la toile et les réseaux sociaux pour considérer régulièrement la façon dont sont accueillies les œuvres en général et les miennes, cela va sans dire. 

Je pense qu'il est important d'être bien "armé" psychologiquement pour recevoir les avis, les conseils souvent gratuits et les critiques d'autrui, que ces regards soient ceux de fins connaisseurs ou pas. C'est une chose difficile quand l'hypersensibilité surgit, et en fait, elle se tapit en permanence au fond de celui qui créé avec ses tripes, et sait ne pas se faire oublier à un moment, qu'il soit opportun ou non.

Est-ce de la susceptibilité quand un artiste/créateur réagit plus ou moins bien aux critiques/avis/conseils gratuits ?

Alors, pour ne pas perdre la cadence de ma production artistique et ne pas sombrer dans des doutes qui me feraient stagner (En perdant une journée de travail au passage, tellement ma sensibilité est à fleur de peau), j'essaye tant bien que mal de ne pas m'appesantir sur les avis ou les conseils parfois pas si bien avisés que cela.

J'avance progressivement et j'expérimente surtout. Ma manière de travailler peut plaire ou déplaire. On peut être séduit par ma façon spontanée de créer, car comme je l'ai mentionné souvent ici, j'aime particulièrement faire participer mon instinct et mes ressentis. Je reste ouverte aux commentaires de toute nature, mais souvent moins aux conseils gratuits. Je préfère garder la possibilité d'aller les chercher plutôt que de les recevoir sans m'y attendre, afin que, subtilement, celui qui les donne puisse si aisément se sentir supérieur. Ou bien, si vraiment il est utile à mon développement que j'en reçoive, plutôt que de me les imposer, merci de me les proposer au préalable. Ce sera accueilli  différemment. 

Je m'aperçois que les réactions abruptes, sans détours, parfois même sans intérêts du genre "C'est moche", ou "C'est vulgaire" sont légions. Je ne dis pas que ces remarques m'aient été faite, mais je les ai vues très souvent pour d'autres artistes/créateurs. Je ne saurai dire si toutes ces productions sont purement artistiques, toutes ne me plaisent pas, mais elles sont là ; elles existent et même si je ne ressens rien de spécial, je les respecte comme je respecte leurs auteurs. On n'est pas tous sensibles aux mêmes choses et si ça ne me parle pas, eh bien, je passe mon chemin.

On dit souvent que l'art amène des réactions et qu'il faut accepter les critiques pour avancer sur cette voie, afin de s'améliorer. Je me demande à quel point se montrer grossier et méprisant amène forcément à se dépasser. Je trouve, au contraire qu'on s'attaque à l'estime personnelle et c'est une attaque qui me semble gravissime. L'estime de Soi est primordiale et personne n'aime se sentir diminué par un tiers. Je reste sur cette règle d'or très utile : "Ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse". 

Quand j'apporte un élément de réponse à une question posée par le créateur, j'essaye au maximum de me montrer objective et responsable de mes mots et interactions. Je m'efforce de me montrer respectueuse et de l'oeuvre et de son auteur, même si l'ensemble ne me séduit pas pour diverses raisons. Ces raisons peuvent émaner de mes propres limitations, comme de sensations ou émotions ressenties de manière négatives, que sais-je... Je me rends compte que cela arrive assez rarement. Au pire, je reste indifférente mais il est rare que je ressente une vive répulsion vis-à-vis d'une oeuvre. Et quand bien même, cela m'amènerait à réfléchir au pourquoi de cette répulsion sans forcément en tenir rigueur à l'artiste.

Il y a des personnes qui sont preneuses de tous ces avis et conseils, elles les recherchent même activement et s'en servent pour évoluer dans leur art. 

Et puis, il y a les autres (Comme moi), qui partagent mais qui ne demandent rien. Cela ne signifie pas récolter des "like" à tout bout de champ pour se maintenir dans un élan de "Je suis le meilleur créateur de tous les temps, regardez comme tout le monde aime ce que je réalise" ! Non.

Pour ma part, ce n'est pas le but recherché. C'est agréable d'avoir des réactions positives, des mots gentils de la part de personnes qui vous découvrent ou de celles qui vous suivent assidûment. Mais, c'est aussi savoir regarder en face le travail que l'on réalise ; c'est demeurer lucide ! Je ne suis pas là pour me bercer d'illusions, je sais quand mon travail n'est pas à la hauteur mais, je diffuse même les travaux pour lesquels subsiste un doute pour voir les réactions. Souvent, je suis surprise. 

J'ai été confrontée dernièrement à des échanges plutôt difficiles avec une personne qui souhaite à tout prix collaborer avec des artistes mais qui, étrangement, ne peut pas les voir en peinture. Oui, il s'agit souvent de peintres ou dessinateurs, selon lui, très égocentrés et susceptibles ; profiteurs ! 

J'ai réalisé plusieurs dessins à l'effigie de cette personne et à plusieurs reprises, mes dessins étaient trop ceci, pas assez cela : je le vieillissais, je le rendais triste, je marquais trop les ombres. Mais il aimait bien mon travail. Ah bon ? 

Evidemment, la collaboration a tourné court et c'est très bien. J'ai besoin d'aller de l'avant, pas m'appesantir sur des personnes qui axent leur vie sur des jugements multiples et variés à propos de tout et n'importe quoi, ne laissant place à aucune indulgence, uniquement reliées à leur propre nombril et s'imaginant que chacun pense de manière identique.

Cette personne qui m'indique être pour le partage à tout prix n'a à aucun moment, cherché à mieux me connaître tellement empressée de me faire savoir ses propres idées et avis sur tout. Les personnes qui s'écoutent à ce point sont énergivores et le temps me manque pour ce genre d'élucubrations à sens unique. 

Comme je suis dans une démarche d'amélioration continue pour mon propre compte, que je travaille à partir de ma propre technique, ces échanges m'ont plongée dans des interrogations diverses. Eh oui, je suis quelqu'un qui se remet continuellement en question et mon travail, sans être abouti, ne me déplaît pas. Peut-être justement parce qu'il n'est pas abouti....

C'est  vrai, j'aime cette candeur, ces émotions éparses, ces traits parfois forcés qui donnent une certaine force ! Mais je n'ai pas la prétention de croire que mes créations sont parfaitement réalisées. Je sais que je dois persévérer et continuer de travailler. Toutefois, après une année complète à dessiner quasiment chaque jour, je suis assez heureuse de constater que mon travail touche des personnes qui y sont sensibles. Et je les en remercie chaleureusement.

Je précise une dernière chose :

Je reconnais les vrais conseils venant de personnes qui me sont chères ou des personnes dont j'admire les travaux (Ou les deux) et ces conseils, je les garde au chaud.

Des conseils tels que le souhait que j'aille plus loin, que j'utilise d'autres supports et que j'aille vers des formes plus complexes etc. J'entends bien et oui, un jour, il est probable que j'aille vers cela. J'attends d'être prête et d'en avoir vraiment, vraiment envie !
Parce que je dois l'avouer, je vis une histoire d'amour avec l'encre pour le moment. Quand j'aime, je vais au bout des choses. Et puis d'ailleurs, quand j'aime profondément, c'est rare que je lâche l'affaire.




Et je vous laisse deviner quand je n'aime pas !