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dimanche 29 mai 2022

Amani a dit... Faut qu'on parle !

Pas que je dise toute la vérité, pas que je dise des âneries… Enfin, je n'espère pas !

Non, ces vidéos sont un support de réflexions autour de l'art mais aussi de mes états d'être en tant qu'humaine expérimentant l'art et je vous invite à y prendre part en les visionnant si vous êtes adeptes de spontanéité et de pensées qui creusent toujours profondément en Soi. 

Si vous aimez, vous pouvez vous abonner à ma chaîne YouTube, liker et partager si le contenu fait sens !









A bientôt ! 😊


vendredi 25 mars 2022

Recentrage essentiel et nouvelle vision




Il m'aura donc fallu quelques semaines de réflexion sur un bon nombre de sujets qui me touchent pour revenir faire un nouvel article et faire part d'une décision qui colle à ma vision du monde tel que je le perçois ou plutôt, tel que j'aimerais le voir évoluer. 

J'ai eu besoin d'un retour vers moi, d'un recentrage profitable pour retrouver une énergie différente.

La création m'ayant un peu tournée le dos - à moins que ce ne soit  moi - j'avais envie de retrouver une énergie toute neuve et je ne pouvais continuer sur ce chemin qui n'est pas fait pour moi.


Je veux continuer de créer - ça, c'est moi.
Je veux pouvoir partager mon art et ma vision de la vie - c'est toujours moi.

Mais je ne suis décidément ni commerciale ni publicitaire. 
Je ne suis pas ce genre d'artiste qui peut ou même qui souhaite exposer mille fois dans différents endroits afin d'obtenir des prix et une reconnaissance absolue…

Mais de reconnaissance, j'en ai aussi besoin… 
Mais différemment.

Pour autant, ma première expérience m'a beaucoup apporté. 
Je souhaite exposer encore. 
Je voudrais montrer et explorer ce que d'autres dévoilent à leur tour. 
Mais pas comme une course folle vers la réussite.

A ce jour, j'ai deux sites internet dont je suis très fière !

https://amanilglaise.wixsite.com/alg-art31
L'un pour présenter mon univers artistique au complet - ce que je suis jusqu'au bout des ongles - ce que je fais avec cœur et spontanéité.









https://amanilglaise.wixsite.com/galerie-alg-art31

L'autre pour vendre mon travail puisqu'il s'agit de ma galerie d'Art où je présente mes peintures et mes livres.







Pour être raccord avec moi-même, j'ai décidé de changer de procédé. 

J'ai retiré tous les prix et je demande à mes acquéreurs potentiels de me proposer un prix à leur convenance, en fonction de ce qu'ils ressentent au sujet de mon travail, ou de leurs possibilités budgétaires. 
Après quoi, je leur donnerai mon accord ou non. 

J'ai envie de changer de regard sur ce qui fait mon travail parce que : 
  • Je ne souhaite pas m'enrichir dans le sens vénal du terme mais juste me sentir bien entre ce qui est créé et ce qui s'en va de mon "ptit atelier".
  • Je souhaite continuer d'œuvrer pour façonner le monde dont je rêve.

Je ne me sens pas l'âme d'une grande Artiste avec un beau pedigree (pardon, une belle cote). 
Ce n'est pas vraiment mon objectif de vie. 

Je suis une Artiste qui a juste envie de créer pour le plaisir de créer et de partager son art et ses idées avec les personnes qui en sont profondément touchées - là est mon véritable but. 

Tout l'aspect marketing n'est pas pour moi. 
Cela m'empêche d'être dans la création telle que je l'envisage.

J'ai choisi un logo ayant une symbolique forte : l'Arbre de vie.

Il m'invite à me ressourcer au plus profond des veines de la terre (inspiration), y puiser la sève qui apporte la pulsion de vie (création) et l'offrir au monde par une vision plus élargie (partage). 



Les Mauvaises Herbes

Je veux bien
Être une mauvaise herbe
J'accepte de ne pas correspondre
Aux standards.

Je peux me faire douce
Quand le vent me caresse
Et piquer s'il me prend
A rebrousse poils



mardi 21 septembre 2021

Apprivoiser la peur - Rencontre avec Magali Cannavale, Prof de Yoga

 

 Oxygène - Reliance - Perspectives


"On dit qu'avant d'entrer dans la mer, une rivière tremble de peur. Elle regarde en arrière le chemin qu'elle a parcouru, depuis les sommets, les montagnes, la longue route sinueuse qui traverse des forêts et des villages, et voit devant elle un océan si vaste qu'y pénétrer ne parait rien d'autre que devoir disparaître à jamais. Mais il n'y a pas d'autre moyen. La rivière ne peut pas revenir en arrière. Personne ne peut revenir en arrière. Revenir en arrière est impossible dans l'existence. La rivière a besoin de prendre le risque et d'entrer dans l'océan. Ce n'est qu'en entrant dans l'océan que la peur disparaîtra, parce que c'est alors seulement que la rivière saura qu'il ne s'agit pas de disparaître dans l'océan mais de devenir océan."  Khalil Gibran

 

L'humaine que je suis poursuit sa quête intérieure. 

Cette fois, c'est en prenant le parti de rencontrer une amie de Claudine Vigneron, mon amie photographe avec laquelle j'ai deux séances photos à mon actif. Elle m'a souvent répété combien il serait intéressant pour moi de faire la connaissance de Magali Cannavale, (une copine sans "e" à la fin !) professeure de Yoga que je suis depuis plusieurs mois sur Facebook. 

Magali Cannavale




Son site internet : https://www.yogakaivalya.fr/

Facebook : https://www.facebook.com/magali.cannavaleroger

Instagram : https://www.instagram.com/magaliyogini/





J'ai pris la décision de participer à un stage d'une journée, le dimanche 19 septembre 2021 que proposait Magali, dont le sujet évocateur n'est autre que celui d'Apprivoiser la peur !

Sortir de ma zone de confort, en voilà une idée !

Magali vit dans le Gers et une des premières peurs à apprivoiser fut ma phobie des transports en commun, du brassage, du bruit, du trop-plein d'informations, des horaires à respecter, des numéros de train à retenir et des retards… évidemment ! 

Mon hypersensibilité fait que je suis une personne qui aime savoir ce qui va se passer. Les imprévus ne sont pas facilement tolérés, car ils me déstabilisent ; je deviens alors aussi fébrile que le vent et je n'ai qu'une envie : Fuir.

Mais pas cette fois. On respire… 


Je suis arrivée le samedi 18 septembre au soir à destination. Magali est venue gentiment me cueillir à la Gare de Gimont Cahuzac pour m'amener dans son refuge joliment atypique, un endroit à l'atmosphère apaisante et saine, du bois partout et de bonnes ondes. A l'étage, Magali y donne ses cours de Yoga, dans une salle lumineuse et décorée subtilement et artistiquement. 


Autant j'avais peur de venir à cause du train et du stress que ça m'occasionnait (sans compter qu'il faisait un temps à rester chez soi bien au chaud)  autant je l'étais moins à l'idée d'expérimenter cette approche avec Magali. Auprès d'elle,  je me suis sentie bien, instantanément. Et quand j'ai découvert son antre et ses deux chats, j'étais conquise.

Magali proposait ce stage pour la seconde fois, le premier ayant été un succès. Je me suis inscrite rapidement afin d'assurer ma place et j'ai réservé mes billets de train allée/retour le jour-même, pour ne me laisser aucune chance de fuir. 

Pour un stage où il était question d'accueillir au minimum 4 personnes, Magali a vite vu l'intérêt d'accepter de n'avoir que moi au lieu d'annuler. Pour elle, c'était un signe et elle avait raison !

Tant de sujets abordés, farfouillant ensemble les dédales du passé et un besoin farouche de mieux comprendre et mieux appréhender qui je suis vraiment. Et j'emploie le terme "farouche", parce qu'au fond, je ne suis jamais mieux que lorsqu'il y a peu d'êtres autour de moi. Un tête à tête, de Magali à Magali, c'était juste parfait ! 

Et ce genre de partages reste pour moi le plus enrichissant. Comprendre ce qui façonne l'humain au travers de toutes ses expériences, difficiles ou heureuses, voir à quel point nous sentons qu'il est urgent d'écouter nos ressentis et nos corps, de débloquer les nœuds énergétiques… Et évidemment, d'admettre qu'il est sain de travailler sur soi en gardant à l'esprit qu'il n'y a de victime que sur une période donnée, et que notre responsabilité est bien celle de se donner les moyens de voir la vie sous des angles différents, tout en perspectives.

C'est la raison qui m'a poussée à partir de chez moi car je n'avais pas énormément d'attentes sur la finalité du stage ni de la résolution de ce qui fait exister mes peurs multiples. Je ne peux pas demeurer cloitrée chez moi en espérant gagner en expériences et j'ai donc choisi de faire un pas vers moi pour me sentir vivre.

Un pas après l'autre. Un pas de fourmi. 

Mais malgré tout, j'ai travaillé sur moi trop en force. Je voudrais pouvoir guérir plus vite que mon corps ne le permet :

La journée du dimanche, nous en avons passé une bonne partie à l'étage, sur le lieu de travail de Magali qui m'a fait faire des exercices de respiration et sans que cela soit une surprise, j'ai eu beaucoup de difficulté à bien respirer. A chaque fois que nous tentions l'exercice, je bloquais soudainement et les émotions difficiles arrivaient, les larmes explosaient ; un bouchon émotionnel sautait. 

Des images du passé, des souvenirs très anciens sont revenus. Je crois que ces peurs viennent de très très loin et que tant que je ne saurai pas pourquoi elles sont là, je ne pourrai pas avancer comme je l'espère… Mais je me demande si je suis vraiment prête pour sauter à pieds joints dans mes vérités. 

J'ai toujours été de nature anxieuse et angoissée, mais je vis des crises d'angoisse et de panique de plus en plus fréquemment et avec plus d'intensité que par le passé. Dans ces crises, j'étouffe littéralement.

Avant, je pouvais aller faire un tour de marché, aller dans un grand centre commercial et amener mes enfants à la fête foraine sans trop de mal. Je pouvais rester dans des lieux clos, parfois bondés et ce n'était pas un problème. 


Aujourd'hui, cela m'est presque impossible sans faire une crise avec les symptômes associés : vertiges, palpitations et manque d'air.

C'est la raison de ma venue à ce stage. Essayer de travailler sur cette part, notamment pour m'aider à faire face à l'angoisse d'exposer mes œuvres un jour, à pouvoir parler de mon travail artistique de façon saine, au lieu de fuir ou de me cacher. 

De pouvoir montrer mon art sereinement et tout de ce qui fait tellement sens pour moi ! 


Magali m'a alors proposé de créer un collage d'intentions intuitif. Ce fut un moment très spécial, où j'avais le sentiment de renouer avec l'enfant en moi (qui n'est jamais trop loin en vérité). 

Elle m'a fait choisir trois magazines les yeux fermés parmi un stock varié qu'elle a mis à ma portée. Puis, toujours les yeux fermés, j'ai choisi trois pages pour chaque magazine. Et quand j'ai pu enfin découvrir mes choix, j'ai été surprise par ce que les mots et les images m'évoquaient. Alors, j'ai découpé les images et les mots/phrases qui faisaient sens et je les ai collés sur une grande feuille que Magali m'avait donnée.



L'art est arrivé à point nommé complètement par magie étant donné l'exercice sans rien y voir. L'art, mais aussi des choses de mon enfance ; des choses qui restent bloquées et qui rongent l'intérieur. 

Ce collage permet de comprendre ce qui se joue en nous et donne un certain axe de réflexions entre passé, présent et possible avenir, entre ancrage et décollage, ainsi que notre façon d'aborder le Monde. Moi, par exemple, je suis une personne qui a du mal à sortir du cadre ! C'est Révélateur !

Magali s'est dit que nous avions déjà beaucoup travaillé et qu'il était salutaire de prendre l'air et j'étais bien d'accord avec elle. J'avais besoin de respirer…

Alors, elle m'a fait découvrir la nature de St Sauvy. 


 
Pendant notre balade, Magali m'a demandé si je pouvais lui donner trois mots pour définir mon ressenti suite à notre journée de stage.

Alors, j'ai laissé un peu de temps pour revenir en mon centre, laisser mon cœur exprimer ce qu'il ressentait sans trop mentaliser (chose que je fais à souhait constamment par besoin de contrôle). 

Le premier mot, c'était "Oxygène". Même si j'aspire à vivre, je ne laisse pas suffisamment l'air circuler en moi. 

Le second mot a mis plus de temps à m'arriver et je n'étais pas certaine de son sens quand il est venu me frapper l'esprit. Il s'agit de "Reliance"
J'ai besoin de me relier à moi, à mon essence et au Tout. Mais également à mes congénères.

Le troisième n'est pas venu. C'est Magali qui me l'a indiqué au travers de son cadeau à la fin du stage. Un message qu'elle offre à chaque participant, et un objet naturel, cadeau de la nature. Ce mot, c'est "Perspective".
















Merci encore Magali !
J'ai passé un excellent Week-end, riche en stress et en émotions, en mots, en images et je suis assez fière de moi, même si bien sûr, j'avais plus d'attentes que je ne le dis. 

Je voudrais être comme n'importe qui, faire tout ce que les autres sont capables de faire, comme toi, toi et toi. 



Mais j'oublie que je suis Moi et que je suis très bien comme ça.


********************************

Frida Kahlo


samedi 10 juillet 2021

Prêts pour un Envol dans les profondeurs de l'Être ?

Envolées de l'Être - Amani Lizah Glaise


C'est un bon jour pour écrire un article. 

Un jour où je me sens en phase pour parler de mon travail artistique avec cette envie d'expliquer ce qui m'a amenée à partager cet ouvrage mêlant lettres et peintures issues de mon parcours initiatique.


La vie Continue - Encre et Aquarelle
L'arbre mort sait qu'il n'est pas mort. La vie continue autrement


L'Artiste peut se permettre de dévoiler ce qui est en lui jusqu'à un certain point. 
Tant que cela lui permet une expression au plus juste de ce qu'il souhaite véhiculer.
Ni plus ni moins. 


Pendant des années - neuf ans précisément - j'ai écrit des lettres destinées à moi-même afin de mieux comprendre les aspects de ma propre destinée. 

Il y a ce cheminement qui m'a portée et ce besoin de l'immortaliser. 

Ecrire pour ne pas oublier tous ces chemins par lesquels je suis passée. 

Par lesquels je ne suis pas la seule à passer. 



Alors, je peux éclairer à ma façon le chemin de certain.e.s avec les milliers de doutes et de questionnements qui m'ont assaillie et signifier que nul n'est seul et que beaucoup passent par ces moments-là, isolés et rongés de l'intérieur, soit en niant ce qui se passe, soit en souffrant en silence pour faire face.

Il y a quelque chose de rassurant, je crois, quand nous nous sentons moins seuls à devoir considérer toutes ces failles, les accepter et les dépasser de temps en temps. 


Il y a eu des situations qui m'ont fait prendre conscience que nos choix déterminent tout et peuvent être parfois lourds de conséquences si nous omettons d'en faire des suffisamment en accord avec Soi. 

Mes lettres existent pour insuffler, s'il est possible, un peu d'espoir aux Êtres qui doutent un peu trop dans le noir. 

La lumière est toujours quelque part et plonger dans ses propres profondeurs peut être libérateur pour les Explorateurs du Soi.

Prendre son Envol, c'est prendre de la hauteur. 

C'est pouvoir reprendre un peu de son souffle et observer minutieusement ce que la vie nous offre. 

Explorer les profondeurs, c'est se faire à l'obscurité et y contempler des trésors enfouis qui parlent de qui nous sommes. C'est aussi un moyen de saisir l'opportunité de reconnaître et d'aimer ces parts qui bien souvent nous font horreur depuis toujours.


Je crois que tout mon parcours aujourd'hui a quelque chose de cohérent grâce à cette quête et ces plongées successives pour mieux me comprendre et mieux comprendre la Vie, mieux accepter ce qui est, ce qui n'est pas ou ce qui n'est plus... 

Mais aussi, mieux apprécier mes semblables et ce qui évolue tout autour.

C'est admettre une bonne fois pour toutes que rien n'est immuable et que nous aussi, nous évoluons si nous nous autorisons à percevoir la vie sous des angles différents.


L'association de lettres et de peintures dans mon livre d'art Envolées de l'Être, appelle à toucher toute personne qui frappe à ma porte, déjà sensible à mon univers artistico- spirituel.

Que chacun et chacune se sente libre d'entrer, de trouver une voie qui mène à la réflexion et de découvrir si mes messages touchent toujours davantage leurs Êtres profonds. 


Pour se procurer mon ouvrage,  il suffit de se créer un compte sur ma galerie en ligne




lundi 5 avril 2021

- Art de vivre ou vivre de son art - Accouchement douloureux de l'Artiste -



Il me vient des questions existentielles
qui trouvent quelques réponses 
quand je les pose.
faut-il oser les déposer, 
notamment sur la toile 
où se lèvent les voiles 
dans lesquels mes doutes aiment se lover ?





Pourquoi un être, se disant "Artiste", se ressentant profondément "Artiste" pour des raisons multiples et je pense très profondes, comme quand on se sent attiré irrévocablement vers quelque chose, ne pourrait se sentir totalement légitime ? Il ne me semble pas qu'on puisse devenir tout à coup hétérosexuel, bisexuel ou gay... Je crois que cela se passe en soi, comme un appel. On est ce qu'on est !

Je dis cela, parce que je sais au fond de moi que c'est une réalité. J'ai souvent mis de côté cette réalité, comme ceux qui se nient si longtemps parce qu'ils ne veulent pas qu'on sache ce qu'ils sont vraiment. Ou bien parce qu'ils se sentent niés et préfèrent faire semblant d'être ce qu'ils ne sont pas, comme s'il y avait quelque chose de honteux d'être un artiste pur et dur, qui ne souhaite faire que ça de toute son existence mais qui n'ose pas assumer ce choix, le croyant trop utopiste ; inconcevable à moins d'avoir un véritable réseaux ou de naître dans un milieu qui favorise un essor artistique sûr.

Tous les bilans de compétences réalisés dans ma vie sont pourtant formels...




Je crois, que tout au fond de moi, j'ai toujours pensé qu'il m'était impossible de vivre de cette façon, beaucoup me l'ayant déconseillé me répétant qu'il fallait travailler dans des domaines très sérieux (Et donc pour moi, très ennuyeux), afin de pouvoir m'assumer matériellement parlant. 

C'est une vraie réalité mais un artiste de mon calibre ne l'aime pas tellement et je dirai même qu'il la fuit en se lovant, doute après doute dans des rouages d'existences fallacieuses, imaginant que cela suffira. 

Mais cela ne suffit pas. 

Afin de couper court à ces pérégrinations réfléxives qui ont tendance à ne mener véritablement nulle part, j'ai décidé de mettre à profit mon goût exacerbé pour un certain esthétisme visuel.

Ces dernières semaines se sont révélées plutôt intenses pour moi dans la confection d'un nouveau site ou plutôt d'une galerie pour mes peintures. Il s'agissait cette fois d'arriver à vendre en ligne, par le biais du petit bouton paypal pour une vente sécurisée. 

Amani Lizah Glaise - Galerie en Ligne

Peut-être en avais-je assez d'être noyée sur les galeries existantes, où personne ne se rend véritablement, même sur invitation, où la présentation est standardisée et les partages sur les réseaux sociaux parfois malaisés.

 Peut-être ne me sentais-je pas de candidater sur des galeries prisées par de véritables amateurs d'art, qui offrent un service de qualité mais qui ponctionnent aussi sur les ventes avec des commissions parfois allègrement élevées. 






Peut-être aussi ne me voyais-je pas, selon mon niveau de compétence et mon degré d'expérience dans le domaine des arts picturaux, afficher des prix exorbitants qui me permettraient de m'y retrouver un tant soit peu financièrement parlant. 

Je suppose, qu'entre toutes ces possibilités il y a un équilibre à trouver, comme d'habitude. 

Il est évident, qu'être artiste, ce n'est pas que créer. Il y a tout un univers à maîtriser. Il s'agit d'accepter de dévoiler son art, de recevoir des avis, des critiques parfois constructives, parfois inutiles et qui n'apportent rien sinon un peu de désarroi s'il on est du style à avoir un estime de Soi plutôt fragile. 





Mais enfin... il convient d'abord de croire en Soi. Croire que ce que l'on produit est la somme de tout ce qui fait qu'on est là, qu'on existe et qu'on se donne la peine de tenir crayons et pinceaux. La foi, donc. 

Mais il s'agit aussi et surtout de se vendre ! Notamment quand on décide de vendre son travail pour de vrai. Parce qu'il s'agit bien d'un travail. C'est bien comme cela que je vois ce que je fais depuis quelques années. Mais est-on commerçant ? Publicitaire ? 

Et une question qui me taraude depuis longtemps, surtout en ces temps troublés où le sujet fait rage : Est-ce que les hommes et les femmes perçoivent l'art comme quelque chose d'essentiel, ou de non essentiel... ? 

C'est un sujet qui touche particulièrement en ce moment avec la  crise sanitaire qui perdure et perturbe tous les corps de métiers, rendant les artistes de tous bords  aux revenus déjà aléatoires, particulièrement vulnérables sur la durée.





Il est évident aussi, que les sujets que j'évoque très souvent sont voués à amener vers une nouvelle conscience et que, de ce fait, cela devient un pari risqué que d'avancer sur un chemin plutôt teinté de spiritualité. 

Dans les esprits, la spiritualité est forcément liée à la religion mais dans mon esprit à moi, les deux sont dissociables. L'humain peut être spirituel et chercher sa voie, et ne pas être un fervant croyant tourné vers des dogmes anciens.



Je suis davantage tournée, pour ma part, vers une réflexion libre et éclairée par sa propre expérimentation. Je suis pour le libre arbitre et n'oblige personne à suivre mon chemin et rejette viscéralement ceux qui me forcent à me détourner du mien.

Retrouvez mes collections 2019 et 2020


Et la collection à prix tout doux


Collection 2019 - LES CUIVRES DANS LE NOIR




Collection 2020 - AU DELA DES APPARENCES





Galerie en ligne - Amani Lizah Glaise


Nous savons que les accouchements sont toujours merveilleux 
mais terriblement douloureux. 

Pour moi, ce sera quand même sans péridurale !


Je remercie chaleureusement

Les Expos Artémis qui reprennent du flambeau 
en mettant toujours les artistes sur le devant de la scène - 
Merci de m'avoir permise d'en être !

Entre Humains une initiative née en 2018 à Montréal, 
cherchant à créer, à faciliter et à encourager l’accès à l’expression artistique 
et à ses bienfaits pour tous.






vendredi 31 janvier 2020

Le pouvoir de résilience d'LN Han




Il y a une personne que je suis depuis quelques mois via Facebook, qui me touche par son travail et sa personnalité. 

Sa recherche artistique est assez proche de la mienne : des choses à fouiller en soi, à nettoyer afin de pouvoir transcender le passé, les traumatismes et les maladies qui peuvent être en lien. C'est le pouvoir de résilience. 

Ne parle t-ton pas des maladies comme étant des raisons d'écouter plus attentivement notre corps qui dit où il a mal ? Chercher le mal à sa racine plutôt que de traiter uniquement les symptômes ? 

L'art permet, comme on le sait, de chercher à extirper les non-dits. A chercher en profondeur les éléments qui nous bloquent parfois, qui nous empêchent d'être vraiment nous-mêmes. On peut appeler cela de l'art thérapie si on veut. Peu importe tant qu'on arrive à exprimer ce qui a besoin de l'être. Et LN Han, par son approche nous dévoile ses souffrances et sa sensibilité. 


Je pense que je réalise mes peintures à l'encre et l'acrylique dans une démarche thérapeutique par rapport aux maladies auxquelles je suis confrontée (crohn et endométriose) ,et surtout par rapport à un passé douloureux et écorché (violence sexuelle, mémoire traumatique) contre lesquelles j ai du mal à faire face aujourd'hui.
Je suis persuadée que tout est lié
Au départ je voulais simplement faire connaître ces maladies avec ma peinture.Mais tout ça prend une autre tournure... Je m aperçois que le corps est mon sujet de prédilection ainsi que le rapport à l autre.

Je me souviens d'une période de son cheminement où elle travaillait sur les vagues. De hautes vagues qui submerge tout sur leur passage. Cela m'apparaissait vraiment comme un processus de nettoyage, quand tout est balayé, quand tout doit trouver peau neuve au fond de soi et aussi autour de soi. La vie est parfois comme un tsunami qui nous oblige à faire ce travail sur soi-même, à tout envisager autrement, à nettoyer profondément ce qui nous a forgé jusqu'à présent, tout revoir, tout changer. Les vagues de l'existence, avec les hauts et les bas, cet éternel recommencement qui nous contraint de réaliser que tout est cyclique et qu'avec la naissance arrive la mort et qu'après la mort, tout renaît... 


Ces démarches se font parfois assez inconsciemment, on est porté à travailler artisquement sur des éléments qui vont nous apporter quelque chose de particulier, alors il est primordial selon moi de se laisser porter et de voir où cela nous mène. 

Rien n'est jamais totalement figé et l'univers d'LN Han est porteur d'espoir, d'amour et de continuité. 



Merci à elle d'être un moteur supplémentaire dans cette phase de reconstruction de nous tous, car c'est en commençant par soi, qu'on change un Monde.




Profil d'HL Han sur Facebook : https://www.facebook.com/ln.han.146

mardi 21 janvier 2020

L'Art du maternage ou comment aborder la vie dans le respect de soi




Les états d'être qui jalonnent la vie des femmes sont riches d'enseignements. Personnellement, ces étapes m'ont obligée à revoir tout un tas de choses en moi, à rechercher très profondément et très loin tout ce qui fait la personne que je suis devenue aujourd'hui. Et c'est aussi en portant mes trois enfants, en les mettant au monde de trois manières différentes, en les accompagnant au jour le jour, que je ressens ce besoin de communiquer à travers ce monde-là, d'exprimer les émotions qui demandent à voir le jour.

Chercher à comprendre ce qui se joue, à démêler le passé pour mieux apprivoiser le présent, tenter de faire de l'avenir une vie plus sereine, ce sont des étapes que beaucoup de personnes semblent connaître aujourd'hui : un travail sur soi, un retour sur qui on est dans l'acceptation de qui on est...

Vivre la maternité, c'est pouvoir entrer en soi, à pas de loup, à ressentir les choses au fond de son corps, subtilement. C'est aussi sentir la force de son propre pouvoir et mettre au monde un petit être. Il y a une vraie puissance à puiser au fond de soi, une confiance indéfectible en ses propres capacités, accepter peur et souffrance, et permettre de renaître à soi dans le même temps...

Je crois vraiment que nous avons besoin de beaucoup plus de douceur et que pour évoluer dans moins de haine, moins de troubles, moins d'angoisse, et davantage de respect de soi et de l'autre, il faille accompagner nos enfants dans ce sens. Que cela devienne plus naturel et de l'ordre de l'acquis pour les prochaines générations. Qu'ils puissent se sentir être et non pas uniquement devoir faire semblant ; porter des masques comme nous en portons encore afin de se sentir acceptés dans notre société. 
C'est faire primer la douceur dans l'accompagnement et pas uniquement dans l'éducation. Les parents ne sont pas que des éducateurs, ils sont plus que cela :ils apportent sécurité matérielle et affective,  marchent et évoluent en même temps que leurs enfants, apprennent d'eux tout autant, si ce n'est davantage. Etre parents, c'est rester humble ou bien apprendre à le devenir. 

Materner, c'est s'autoriser à donner à son enfant 
Ce que nous n'avons pas reçu ou trop peu :
Allaiter aussi longtemps que nécessaire, 
Porter son enfant selon ses besoins.
Sans avoir à se justifier.
Accoucher comme bon nous semble
Faire des choix qui nous ressemblent.

Et tant de choses encore...

Dans le cadre de mon activité artistique, je propose des séances de poses pour les futures mères et les déjà mamans qui sont dans cette démarche de participer à l'apaisement du Monde, souhaitant expérimenter la douceur et la bienveillance dans leurs vies de femmes, dans leurs choix d'accompagnements de leurs enfants. 

Je souhaite travailler sur cet axe afin d'expérimenter la sphère de la naissance autrement que par mon propre vécu et rendre hommage à ce qui me semble être le plus beau et le plus noble des accompagnements.

Poser pour un.e artiste, c'est se mettre en évidence l'espace d'un moment, s'offrir à soi des instants précieux, uniques, qui seront porteurs artistiquement. C'est aussi offrir au monde une vision de ce qu'est le maternage au XXIème siècle : des bambins allaités et/ou portés aux longs cours, la chaleur du peau à peau... L'Amour inconditionnel !

C'est aussi reprendre possession de soi, notamment après avoir vécu une grossesse et un accouchement où le corps a été observé dans son intimité, touché et parfois même violenté selon le contexte de la naissance. C'est faire part d'une partie de ce bonheur qui peut être entaché par des émotions à fleur de peau, à cause d'expériences mal vécues et intériorisées. Donner la vie, même quand on souhaite le faire de la plus belle des manières n'est pas toujours aisé. L'art permet d'évacuer les tensions, de poser des mots, de ressentir au fond d'un soi meurtri que même si tout ne s'est pas déroulé comme on l'aurait souhaité, nous sommes encore là pour en témoigner et pour faire ressortir ces émotions quelqu'elles soient. 

Je souhaite exprimer tout cela grâce à mes encres et à l'aquarelle, laisser les émotions éclater sur le papier et voir ce qui en découle. Mes travaux sont souvent réalisés de manière spontanée, rapidement, saccadée. L'émotion se veut brute pour se délivrer. C'est parfois fort, criant, difficile et puis parfois pleins de tendresse et de réconfort. 

Si vous êtes touchées par mon approche, si mes peintures vous interpellent, 
contactez-moi




Je souhaite être claire sur un point :
Les parents ne pratiquant pas le maternage 
Tel que mentionné ci-dessus ne sont pas de mauvais parents. 
Il n'y a pas qu'une seule vision ou de choix unique. 
Chacun est libre.

Je souhaite simplement mettre en avant 
Ces pratiques pour mon cheminement artistique. 

https://amaniglaise.wixsite.com/alg-art31

jeudi 12 décembre 2019

De l'inadaptation de l'hypersensible




Se sentir en marge, complètement inadapté à la société, à contre-courant face à un flot d'individus qui avancent plus vite et qui vont là où on ne souhaite pas forcément se rendre... 
En tout cas... Pas comme ça... Pas de cette manière-là... 
On va faire des détours, on va y aller à un autre rythme, on va s'attarder, on va reculer... 

Se sentir constamment être trop ceci ou trop cela, s'interroger inlassablement sur les raisons de nos ressentis et le pourquoi de montrer une certaine liberté d'être (Vérité d'être aussi) et pas juste être quelqu'un d'important ou posséder un tas de choses... 

Cette période me ramène assez fort à tous ces aspects qui dénotent chez moi. Période faste avec les fêtes à venir, tout en sachant que tout le monde ne pourrait y prendre part de la même manière. Faire semblant d'être totalement heureux et présent avec des personnes joyeuses qui ne nous estiment pas réellement, pas totalement, qui nient volontairement ou involontairement les parts de ce qui fait qu'on est nous. Et on porte ces fameux masques que la société impose, parce qu'on nous a dit qu'il fallait festoyer à telles dates. Alors, dépensons notre énergie à dépenser, qu'on aie de quoi, ou pas... 

Ou bien,  et c'est peut-être là la clef, n'y voir que l'essentiel, le plaisir de faire plaisir avec des plaisirs simples, qui ne coûtent pas forcément si chers... Mais la course aux boutiques, aux jouets, aux parfums, à ce tout pas forcément très utile qui finit au fond des océans m'interpelle toujours un peu plus et m'enfonce dans un sentiment d'impuissance et d'incompréhension.

L'hypersensibilité peut parfois être vécue comme un fléau. Parce qu'on ressent tout de manière tellement exagérée, exacerbée ; tout est tellement énorme dans la façon de percevoir les gens, les expériences et la vie... Tout ça rend fragile, je crois. On n'a pas forcément la carrure pour tout supporter car tout est terriblement à vif. 

Ce qui égratigne certaines personnes peut amener une souffrance importante chez un hypersensible.

Mais toutes ces sensations, qu'elles soient physiques, émotionnelles, psychologiques nous amènent forcément à donner une part créative, à chercher une profondeur dans chaque chose, une analyse de tout : des êtres, des situations, des expériences de toutes natures et de soi. Et surtout de soi, parce qu'il y a beaucoup à nettoyer en soi-même.

Chaque mot de tiers, chaque attitude de l'entourage proche ou moins proche va être analysée, soupesée en permanence. Cela peut amener le chaos à l'intérieur, même quand on est dans une période faste, où la confiance tend à s'installer. 
Il suffit de très peu pour être ébranlé, que tout soit encore et encore remis en question, y compris quand on sait pourquoi on a pris tel chemin... C'est ainsi. Il faut l'accepter. 

J'oublie parfois que l'hypersensibilité est aussi une force et un moteur. 
Parce que c'est toujours plus facile de se concentrer sur les côtés purement négatifs d'un comportement notamment  lorsqu'on ne se sent pas adapté, ou mal adapté, quand on ne comprend pas tous les codes de la société, quand on a peur de se mélanger à la foule... D'aller au-delà des murs et des barrières que l'on se créé. 

Et on se sent ridicule car malgré tout, on aspire aussi à faire partie de ce Monde et à le faire tourner. 


Alors, oui ! 
L'hypersensibilité a un rôle précis à jouer. 
Elle permet de sentir tout ce qui nous entoure de façon très subtile 
Et cela nous rend fertile dans l'expression de ce tout. 

Quelqu'il soit. 

L'hypersensibilité tend les bras à tout ce qui est artistique.
L'art tend les bras aux hypersensibles qui ressentent tout de façon épidermique.