mardi 13 mars 2018

Trois Anne ou Triptyque




Aujourd'hui, j'ai travaillé sur un portrait d'Anne Frank, cette jeune fille juive qui a vécu enfermée dans une annexe avec ses parents et sa soeur, Margot, durant la seconde guerre Mondiale. 

Je suis simplement tombée sur un article ce matin. Selon cet article, c'était hier le jour de l'anniversaire de son décès (12 mars 1945) - chose apparemment discutable, quand on se renseigne sur ce point (A lire ici). 

Je me souviens parfaitement avoir lu son journal, j'avais moi-même 14 ans à ce moment-là et j'étais très touchée par son histoire et par cette période globalement.

Et j'ai choisi, comme approche artistique, une photo d'elle que j'aime particulièrement. Celle qui était sur la couverture du livre  Journal de Anne Frank, avec un message écrit de sa main  :


Dans ce visage encore poupon, j'y vois un voile de sérénité teinté d'espoir. Ce désir de  vivre, loin des agitations politiques, dans une enfance bénie, prête à tout pour vivre des rêves fous. 


De mon travail de ce matin, il va sans dire que je n'ai pas recherché la ressemblance. 


Bon... Je mens.

J'aurais bien aimé ; mais mes doigts en ont décidé autrement et j'aime bien laisser une marge de manœuvre à leur instinct. 

"Vous ne voulez pas reproduire à l'identique ? Eh bien soit !" 

Ma première approche est donc celle-ci :

MATURITÉ

Réalisée au stylo bille et à l'encre, elle se trouve effectivement assez éloignée du modèle d'enfant ci-dessus. 

Mais j'apprécie cette grande nuance ; un autre visage s'est dessiné, une vivacité s'en dégage, une joie intérieure également, dû certainement à son sourire esquissé. C'est le visage de la Maturité.

Ensuite, conjointement, (c'est à dire réalisé plus ou moins en même temps ; je passais d'un dessin à l'autre), deux autres visages se sont formés sous mes doigts :

JEUNESSE
ENFANCE



Le visage de la Jeunesse avec l'image d'une jeune fille ou d'une très jeune femme, réalisé à l'encre, puis au fusain et peinture à l'eau. Se dégage une chaleur dû aux tons utilisés et comme sa mère la maturité, cette paix dans l'expression, loin, bien loin des affres de la guerre. Un certain exotisme également, un regard venu d'ailleurs (Loin de nos contrées Européennes).

Et enfin, l'Enfance ! J'ai utilisé le fusain et la peinture à l'eau. C'est dans l'ombre qu'apparaît l'enfant, le regard perçant, comme une petite lumière vive dans l'obscurité. 

Trois Anne, ou un triptyque d'une posture identique : 

  1. Trois visages différents, 
  2. Trois périodes de vie, 
  3. Trois différentes approches dans le matériel utilisé. 

C'est un hommage que je rends à Anne Frank, pour son journal qui m'a fait autant sourire que pleurer.



Amani Lizah Glaise 




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