vendredi 25 mai 2018

Souvenirs du corps


ALG
- Attouchements - viols - mots crus - Violences -


Je vais m'aventurer à parler d'un sujet sensible qui me semble compliqué à aborder. Mais je vais le faire. 

La parole libère.

Ce n'est pas une action préméditée. Quand je dessine ou peins, je suis comme attirée vers un besoin particulier. 

Et aujourd'hui, j'ai été appelée à travailler le corps de la femme : la femme écorchée vive. 
La vie ne fait pas toujours de cadeaux. Chacun le sait.

Chaque expérience de vie signifie quelque chose, du moins, je le crois. Ces expériences sont là pour nous apprendre une leçon, pour avancer, nous dépasser...  

Mais quand bien même, parfois, il faut juste que ça sorte. Et puis parfois, les thérapies traditionnelles ne suffisent pas. Il y a toujours une part de souffrance qui demande à sortir. Une part de je ne sais quoi qui demande à guérir. 

C'est diffus. Je sais que ça me rend confuse. Ce n'est pas évident de parler de tout cela. Pourquoi ?
Cela me met au-devant de mon propre vécu. Mais au fond, je sais pertinemment que toi aussi tu as vécu ça. Et toi. Puis toi aussi. Je le sais. 

Malgré tout, il faut que ces choses sortent. Si ça ne devait pas sortir, je n'aurai pas réalisé ces peintures. 

TRAUMAS

JOURS AGITES
Oui, ces traumatismes ne s'en vont pas comme par enchantement, ce serait trop simple. Le corps se souvient de la moindre blessure aussi petite soit-elle. Chaque centimètre de la peau garde en mémoire ce que le corps a vécu. 
NUITS AGITEES

Et le subconscient agit lui aussi en revivant nuit après nuit chaque détail de ce que l'esprit voudrait bien oublier. 













Le silence s'installe pour ne plus voir la vérité en face. C'est peut-être plus facile de se murer dans les non-dits. Plus facile pour qui ?

SILENCE

Il faut du temps pour faire sortir toute cette part sombre qu'on a emmagasiné avec le temps.
La colère, le déni de soi-même, la culpabilité... Tous ces "pourquoi" qui n'ont pas de réponses.

Il faut du temps pour se reconstruire. Il faut du temps pour apprendre à s'accepter, accepter cette part de soi qui fait qu'on est une femme. 

Le corps de la femme est comme un temple sacré. 
A vénérer et non à souiller. 



RECONSTRUCTION

Le voici :

Ce corps que je ne saurai voir
Celui d'une femme 
Qui fait table rase du passé

Qui cherche la voie

Qui commence à se découvrir

ça commence ICI




mardi 24 avril 2018

GAPHI



GAPHI

Ma mère et moi avons un lien particulier et fort depuis toujours. 
Une connexion.

Depuis quelques années déjà, elle s'est tournée vers un Art qui l'appelait.
Qui semblait lui donner des ailes.



On la considère essentiellement en tant que portraitiste.
Toutefois, elle a réalisé autant de portraits que de paysages ou de natures mortes et des animaux.



Baroudeur - Pastel - 2008


L'or Blanc - Huile - 2009


Elle a immortalisé mon allaitement, parce que ce lien de mère à enfant était immensément important à mes yeux. Ce cadeau trône sur un mur de chez moi depuis des années. C'est un des trésors dont je ne me séparerai pas.

Océane - Pastel - 2008


Pastel, Acrylique, Huile... 


Timéo - Huile - 2013

 De même que pour l'allaitement, ma mère a réalisé cette toile de moi et de mon fils, en mettant en avant cette expérience riche qu'est le portage. Un autre cadeau inestimable...

Arbre de vie - Huile - 2017


Flot vert - Huile - 2010
Florenze - Huile - 2014
- Huile - 2018

Gamin - Huile - 2016

Avec ses pinceaux, elle rejoue notre histoire. Elle imprime les contours de nos visages. 

Violon de papa - Pastel - 2010


GAPHI

A ma mère, à ses doigts, à sa façon d'aborder l'Art.