mardi 31 décembre 2019

Première Expo à la Cave Po' ou l'Art de rester Soi ^^




Et donc voilà ! 

Il faut toujours une première fois et en bonne pucelle de l'expo ^^, ça n'a pas été si simple de me mettre un coup de pied au derrière pour y aller. 

C'est Jolly Molly, alias ma copine Myriam, professeure d'effeuillage à la Toulouse Burlesque Lab qui m'a proposé de participer à cette expo et qui a au préalable parlé de moi à Céline de la Compagnie Voraces qui m'a ensuite contactée très gentiment quelque temps après. Elle a aussi fait l'intermédiaire entre moi et l'équipe de la Cave Poésie située en plein coeur de Toulouse pour l'organisation !

Et puis, j'ai pris le relais (Bah oui, quand même...) et sur place, j'ai été accueillie chaleureusement par Wilfried, Yann et Céline. 
Encore merci !


Ce n'est pas simple la timidité quand on est artiste. 
Ce n'est pas simple les rapports sociaux quand on est artiste timide
J'aimerais mieux rester au fond de ma grotte
Et juste créer...


Mais non. 
Tu sors ! 


La série exposée à la Cave Po'


Quoiqu'il en soit, mes tableaux sont placés à la Cave Poésie 
Du 26 décembre 2019 jusqu'au 6 janvier 2020


Et ce soir, c'est justement la soirée où Jolly Molly et sa comparse Nini Lapointure présentent leur spectacle Salaces Résolutions. (Si, si, vas-y)







Je parle souvent de l'acceptation du corps, de ses parts d'ombre, des choses qui nous dérangent avec ce corps, des défauts, des complexes et des traumas subits car lui, le corps ne les oublie jamais même si nous, par la force de notre Esprit, on essaye un peu et parfois, ça marche ! 


Mais il est pour moi, très important aussi d'accepter nos doutes, nos peurs irrationnelles et limitantes et de les mettre sur le devant de la scène, ne pas cacher ce qu'on est au fond de soi, de manière hypocrite parce que... Faut être toujours fooort !!

Ne pas être fort en permanence n'est pas un défaut ! 
On est comme on est et c'est bien de ne pas avoir à le cacher par honte ou pour montrer une image qui n'est pas fidèle à ce qu'on est vraiment. 




Si on veut changer pour évoluer je pense qu' on doit vraiment faire tomber tous les masques et être vraiment soi-même !


Ambiance feutrée !



Photo de Mathieu Lns

 Et puis sinon, je te rappelle 
Que ma boutique en ligne est toujours à -50% 
Mais plus pour longtemps !



jeudi 12 décembre 2019

De l'inadaptation de l'hypersensible




Se sentir en marge, complètement inadapté à la société, à contre-courant face à un flot d'individus qui avancent plus vite et qui vont là où on ne souhaite pas forcément se rendre... 
En tout cas... Pas comme ça... Pas de cette manière-là... 
On va faire des détours, on va y aller à un autre rythme, on va s'attarder, on va reculer... 

Se sentir constamment être trop ceci ou trop cela, s'interroger inlassablement sur les raisons de nos ressentis et le pourquoi de montrer une certaine liberté d'être (Vérité d'être aussi) et pas juste être quelqu'un d'important ou posséder un tas de choses... 

Cette période me ramène assez fort à tous ces aspects qui dénotent chez moi. Période faste avec les fêtes à venir, tout en sachant que tout le monde ne pourrait y prendre part de la même manière. Faire semblant d'être totalement heureux et présent avec des personnes joyeuses qui ne nous estiment pas réellement, pas totalement, qui nient volontairement ou involontairement les parts de ce qui fait qu'on est nous. Et on porte ces fameux masques que la société impose, parce qu'on nous a dit qu'il fallait festoyer à telles dates. Alors, dépensons notre énergie à dépenser, qu'on aie de quoi, ou pas... 

Ou bien,  et c'est peut-être là la clef, n'y voir que l'essentiel, le plaisir de faire plaisir avec des plaisirs simples, qui ne coûtent pas forcément si chers... Mais la course aux boutiques, aux jouets, aux parfums, à ce tout pas forcément très utile qui finit au fond des océans m'interpelle toujours un peu plus et m'enfonce dans un sentiment d'impuissance et d'incompréhension.

L'hypersensibilité peut parfois être vécue comme un fléau. Parce qu'on ressent tout de manière tellement exagérée, exacerbée ; tout est tellement énorme dans la façon de percevoir les gens, les expériences et la vie... Tout ça rend fragile, je crois. On n'a pas forcément la carrure pour tout supporter car tout est terriblement à vif. 

Ce qui égratigne certaines personnes peut amener une souffrance importante chez un hypersensible.

Mais toutes ces sensations, qu'elles soient physiques, émotionnelles, psychologiques nous amènent forcément à donner une part créative, à chercher une profondeur dans chaque chose, une analyse de tout : des êtres, des situations, des expériences de toutes natures et de soi. Et surtout de soi, parce qu'il y a beaucoup à nettoyer en soi-même.

Chaque mot de tiers, chaque attitude de l'entourage proche ou moins proche va être analysée, soupesée en permanence. Cela peut amener le chaos à l'intérieur, même quand on est dans une période faste, où la confiance tend à s'installer. 
Il suffit de très peu pour être ébranlé, que tout soit encore et encore remis en question, y compris quand on sait pourquoi on a pris tel chemin... C'est ainsi. Il faut l'accepter. 

J'oublie parfois que l'hypersensibilité est aussi une force et un moteur. 
Parce que c'est toujours plus facile de se concentrer sur les côtés purement négatifs d'un comportement notamment  lorsqu'on ne se sent pas adapté, ou mal adapté, quand on ne comprend pas tous les codes de la société, quand on a peur de se mélanger à la foule... D'aller au-delà des murs et des barrières que l'on se créé. 

Et on se sent ridicule car malgré tout, on aspire aussi à faire partie de ce Monde et à le faire tourner. 


Alors, oui ! 
L'hypersensibilité a un rôle précis à jouer. 
Elle permet de sentir tout ce qui nous entoure de façon très subtile 
Et cela nous rend fertile dans l'expression de ce tout. 

Quelqu'il soit. 

L'hypersensibilité tend les bras à tout ce qui est artistique.
L'art tend les bras aux hypersensibles qui ressentent tout de façon épidermique.




samedi 16 novembre 2019

Collaboration Artistique avec Claudine Vigneron, Photographe



C'est une découverte pour moi que de m'être lancée dans cette expérience belle et riche, comme chaque expérience qui amène vers un résultat où l'émotion transpire. Et l'émotion, c'est mon crédo, ce n'est pas un secret !

Découvrir l'univers de Claudine et la personne qu'elle est, a été pour moi une belle aventure. 

C'est une personnalité agréable et à la limite de l'introversion. De ce fait, très à l'écoute, elle permet d'aller en soi, de se mettre à niveau de son enfant intérieur en se reliant à lui. 


Au fond, cet enfant n'est jamais si loin, il se manifeste dans nos doutes, nos angoisses, nos tiraillements quand la vie semble si difficile. C'est lui qui demande à être rassuré. Se retourner vers lui et le reconnaître est un premier pas de reconstruction.






Il me semble que c'est important de parvenir à se sentir suffisamment en confiance pour aller au fond de soi en présence d'un tiers. Important de pouvoir rendre une part de soi afin que les clichés puissent apporter un regard intense et neuf sur soi-même. 

Et en réalité, ça  m'a bousculée. Cela va chercher très loin dans ce qui fait qu'on est nous-même, ça arrache quelque chose d'enfoui profondément et ça le met à la lumière du jour. Je le ressens ainsi. Et ce qu'on aperçoit alors, en dehors de la photographie elle-même, c'est quelque chose de non domestiqué, quelque chose qu'on refusait de voir jusqu'à présent et qui nous fait soudainement face - et même qui nous fait peur.




Peut-on se mettre à la lumière ? 
A t-on le droit de montrer cette part si particulière ?
N'est-ce pas trop dangereux ?

Claudine m'a donné l'opportunité d'aller fouiller tout cela, ce jour de poses mais surtout les jours qui ont suivi. Et c'est un des cheminements qui aide à avancer dans son parcours de vie, qu'il soit artistique ou simplement personnel. 

Cette intensité que je recherche en permanence, je l'ai trouvée encore ce jour-là. Il y a ce lien qui se créé parce qu'une relation artistique, comme toute autre relation, est basée sur la confiance, dans laquelle il importe de trouver du sens. 

Et le sens, avec Claudine est évident ! 

Elle a cette même énergie, celle d'aller vers de l'art brut, 
Sans fioritures, sans concessions ! 

Un vrai retour aux sources !

Celle d'explorer les ombres, 
De les canaliser, 
De mieux les comprendre 
Et de les rendre tendres, 
acceptables ;
Libératrices des maux du passé
Et de nos croyances erronées - limitatives.




C'est une expérience qui redonne le pouvoir sur nous-même, 
Qui active ou réactive ce besoin viscéral d'Être à tout prix.

Découvrez l'univers artistique de Claudine Vigneron :



vendredi 1 novembre 2019

La galerie en fête !






Les fêtes approchent et le pouvoir d'achat n'allant pas en s'améliorant, 
Il est de bon ton de faire les soldes avant l'heure ! 

A partir du 1er novembre 2019 
Jusqu'au 1er janvier 2020
Toutes les œuvres de la galerie sont à -50%. 
(Prix affiché Divisé par 2)



Galerie en ligne :


C'est le moment 
De faire plaisir 
Ou se faire plaisir ! 




Il y a 10% de remise supplémentaire pour les modèles souhaitant acquérir un dessin les représentant.


 Galerie en ligne :











Galerie en ligne :



*Cadres non fournis
Frais de port en sus

Infos :
amani.glaise@gmail.com ou 06-46-55-31-62



mardi 27 août 2019

Couvrez ce sexe que je ne saurais voir...


Modèle : Ugo


Voici ce sujet qui revient en flèche car il pose décidément question et qu'au travers de mes rencontres au hasard du net, j'ai pu une fois encore, ouvrir un peu plus le voile de l'Esprit... 

C'est en découvrant l'univers de Rolland St-Gelais que tout m'a semblé soudainement prendre une autre dimension. Pourquoi ? Parce que Rolland est un modèle vivant, dont le corps n'est pas comme la plupart d'entre nous, c'est à dire qu'il a subit de graves malformations durant la grossesse (Son histoire ici) mais au lieu d'en avoir honte, au lieu de se cacher, il se montre et il délivre alors un message puissant à nous autres, à différents niveaux et je vais tenter de vous faire part de ma réflexion toute personnelle.

Avant toute chose, Rolland est venu vers moi après avoir découvert un dessin réalisé à l'encre et à l'aquarelle sur un groupe Facebook et il m'a demandé l'autorisation d'utiliser ce dessin, dont le modèle se trouve être Ugo, un artiste italien qui m'aide à travailler à partir de ses photos, pour un article sur son propre blog artistique dont je vous fais part ici :
Le corps humain est un support intéressant, par Rolland St-Gelais


Modèle : Julien
Après avoir parcouru son blog, j'ai vu des photos de toutes natures et j'ai été étonnée par la force qui en émanait. Pas parce que Rolland est différemment formé, mais plutôt par son naturel, son désir d'être et de se montrer présent envers et contre tout. Il a bien failli ne pas survivre, ne pas être là pour donner ce qu'il donne aujourd'hui au monde. Et dans ses photographies de nus, où parfois son sexe est en érection, où il arrive qu'il se mette en scène, il y a une volonté de dire que le sexe n'est pas un problème, que l'amour donné de cette façon n'est pas un problème non plus et c'est vrai.


Je pense que dans le handicap, c'est une notion souvent difficile à aborder et sans doute aussi absolument tabou, pourtant c'est une réalité qui ne devrait pas être niée. 

Moi, qui dessine à partir de photos de modèles nus, je dois dire que son message me destabilise un peu. Je pourrais finalement être facilement choquée de ses images, notamment celles dans lesquelles il se met en scène et où l'érotisme transparaît, mais quand je réfléchis bien, à quoi bon être choquée ?

Comme je l'ai mentionné dans de précédents articles, je ne reçois pas de modèles masculins pour des raisons pratiques d'abord : je n'ai pas d'atelier spécifique et cela me dérange de recevoir des hommes à mon domicile, alors qu'il m'est plus facile de recevoir des modèles féminins.
Et puis, pour des raisons très personnelles que j'évoque sans honte, je n'ai pas totalement confiance en la gente masculine ayant vécu des abus dans ma jeunesse qui laissent encore des traces aujourd'hui.

Il est possible que j'évolue à ce niveau et que je puisse un jour sortir de ma méfiance et même si je laisse toujours le bénéfice du doute lors de rencontres réelles ou sur la toile, je reste sur ma réserve et attends de voir où veulent en venir les hommes qui viennent à moi dans un but initialement artistique.

Mais pour en revenir à Rolland, il m'apparaît évident qu'il assume son corps, il assume sa différence et il assume aussi sa sexualité et son désir de prendre sa place en ce monde, chose que bien des hommes et des femmes, constitués de bras, de jambes, de langues et de menton, ont bien souvent un mal fou à faire... 

D'après une photo du modèle au visage atypique : Benoît Muller
Prendre sa place et assumer : C'est souvent dans l'art qu'il est possible de le faire, envers et contre tous, supportés par ses proches ou au contraire, pointés du doigt dans une certaine incompréhension et du jugement. 

Je sais que mon travail personnel choque certains de mes proches et peut-être se font-ils une idée de moi qui ne colle pas forcément à la réalité, mais cela leur appartient. Pour autant, je ne peux changer de trajectoire pour leur faire plaisir et j'ai décidé de me respecter. 

D'ailleurs, à ce propos, se respecter en se dévoilant, n'est-ce pas étrange ? La plupart du temps, dans la croyance populaire, on estime que pour se respecter, il faut au contraire tout cacher, ne surtout rien dévoiler parce que ce serait se mettre en danger. Et dans une certaine mesure, oui c'est dangereux. C'est dangereux parce qu'on sait qu'on se retrouve tout d'un coup jugé et parfois mis au piloris. 

Prendre sa place et assumer, c'est aussi être responsable.

Mais c'est
être belle ?

quoi

C'est être responsable de soi-même et des idées que l'on véhicule.

Et sortir du rôle de victime potentielle par les expériences que la vie nous impose.
Rolland nous le montre par sa détermination à être lui-même et ne rien cacher et je trouve cet acte on ne peut plus courageux parce que c'est une chose relativement difficile que d'être soi-même au sens large. La société, nos proches, la façon dont nous avons été éduqués ne le permettent pas réellement et il faut une grande force intérieure pour nous permettre de dépasser ces carcans et s'autoriser à laisser passer la lumière au lieu de se cacher à tout prix.

Les personnes qui décident de le faire ont l'air de se sentir bien mieux, d'être ce qu'elles sont au grand jour et c'est une forme de libération. C'est montrer leur authenticité, leur vraie valeur et c'est surtout  une volonté de se respecter. C'est donc faire un vrai choix éclairé et je ne peux que saluer ces initiatives.


Se respecter est une notion qui n'est pas si simple surtout quand on a eu cette idée persistante de croire que toute émotion, que tout sentiment n'avait aucune place et ce, dès le plus jeune âge. Nos besoins fondamentaux y compris celui d'être à sa bonne place ont été niés et c'est une problématique qui survient souvent très tôt, souvent dans la prime enfance :
Indésirables petits êtres trop bruyants, nous avons tout fait pour nous cacher et nous faire les plus discrets possible car...
Telle était la loi !

Il y a ceux qui s'y conformaient et qui sont devenus des adultes meurtris, se sentant incompris et particulièrement dociles et les autres, qui finalement par un hasard curieux s'en sont sortis avec moins de casseroles, du moins à première vue.

Alors, il est évident que prendre sa place dans de telles circonstances ne soit pas si aisé et montrer le meilleur de soi-même afin d'être accepté semble être la solution la plus viable mais dans laquelle il est tout aussi facile de se fourvoyer.


Modèle : Ginger Marilyn
"Miroir, ô mon Miroir, dis-moi que je suis la plus belle..."

Ou le plus charmant, le plus valable, le plus intéressant, le plus fun...

Et cette illusion nous rend chétif et en attente de validations que nous n'aurons jamais.

Etre beau (Et ne faisant pas trop de vagues) est une valeur étrangement mise en avant dans la société, si bien que nous en oublions l'essentiel. Etre beau ou belle n'est pas une qualité importante de mon point de vue car je place cette notion à un autre niveau. Qu'être beau ou belle ne garantit pas forcément le bonheur ; selon comment on se positionne, il peut être un avantage comme un frein.

D'après une photo de Romuald Bourdon - acteur

Il y a des personnes aux visages et aux corps dits atypiques ou hors normes, qui sont belles de mon point de vue et c'est très personnel. Elles ont une volonté féroce de se montrer telles qu'elles sont, et c'est précisément cela qui les rend belles.

Ce travail sur soi, aussi colossal soit-il est pourtant incontournable (encore une fois de mon point de vue) parce qu'il permet de se diriger vers l'acceptation de ce que nous sommes dans tous nos aspects, qu'ils soient bons, moins bons, sombres ou lumineux. Nous sommes qui nous sommes, et nous devons nous réaliser pour trouver enfin cette place qui nous convienne. S'il nous est si difficile de nous accepter, de nous aimer tels que nous sommes, de nous autoriser à être, nous continuons à vivre en sous-régime et à penser que nous subissons notre vie. C'est de la survie et non la vie telle que nous méritons de la vivre.

J'ai choisis mon domaine d'expression et je me libère peu à peu de mes limitations et de tout ce qui m'entrave.  L'art est un outil merveilleux pour ce faire et je m'en sers allègrement pour avancer et évoluer, tenter d'apporter des éléments de réponses et d'en obtenir aussi lors de partages avec d'autres personnes qu'elles soient artistes ou non.

Je remercie infiniment toutes les personnes qui me permettent d'avancer et de comprendre.


3 Photos retouchées par Karl Hungus





Photo de moi vue par moi-même où je montre sans dévoiler.

jeudi 27 juin 2019

Culture : des silences et des cris - Arthurine Vincent






La culture passe aussi par le plaisir de découvrir ce que réalisent d'autres artistes et c'est un univers particulier dans lequel j'ai plongé le temps de lire le livre D'arthurine Vincent : des silences et des cris des éditions La danse des mouettes.

Parsemés de nouvelles, de peintures de l'auteure et d'un autre artiste, Marjan, de textes courts, qui tous, étreignent profondément, instaurent un certain malaise et surtout, m'ont fait ressentir beaucoup d'empathie vis-à-vis de ces âmes enfermées à l' hôpital psychiatrique...






Ces écrits laissent des traces et posent question sur ce que peut être ce genre d'endroit vu de l'intérieur. Y entrer de cette façon et se rendre compte de ce que peut ressembler des journées qui se succèdent et se ressemblent toutes, en laissant au passage le sentiment d'être chanceux de n'y avoir jamais mis un orteil, même quand tout semblait sans espoir... 

Je m'interroge sur cette supposée folie. 
La faiblesse de n'être que des êtres humains qui perdent pied momentanément. 
Mais sont-ils vraiment fous ?
On peut tous être fou à un moment donné, non ?
Chacun de nous peut sombrer, descendre si bas que tout semble incongru même l'idée de vouloir s'accrocher à la vie... 
Les médicaments et l'isolement sont-ils vraiment une solution ? Ces personnes ont-elles vraiment besoin de ce genre d'accompagnements ? N'y aurait-il pas une autre façon de faire ? Tout cela m'interroge et j'ai mon idée. 



Dire que ce livre m'a touchée n'est pas assez proche de la vérité. Il m'a troublée, la colère est montée par moment. Et l'écriture est fluide, belle ; libre au fond. 

Les peintures sont toutes poignantes comme les quelques photos qui jalonnent le livre et qui dépeignent la souffrance ressentie. 

Tout cela a fait remonter un tas de souffrances personnelles, des pensées similaires à celles de ces "détenus", des choses glauques où l'art m'a permise de tenir bon grâce à l'écriture, au dessin, à l'expression de mes émotions. 

Mais grâce également aux amis qui savent être présents dans ces moments de tortures mentales. 
Nul besoin d'enfermement, nul besoin de médicaments. 
Pour les cas plus "graves", là encore, j'ai tendance à penser que d'autres solutions pourraient être envisagées. 


Ton silence est plein de mots -
Arthurine Vincent

Dans mes moments sombres, j'ai pu remonter grâce à mes dessins et peintures. En laissant s'échapper mes larmes, mes pensées, et mes émotions bloquées. Et j'étais libre.

Et je suis toujours là pour en témoigner.

Âme délicate -
Amani Lizah Glaise
Âme Immolée -
Amani Lizah Glaise
Ectoplasme -
Amani Lizah Glaise
Merci à l'auteure du livre que j'apprécie beaucoup. 
Son livre et son art sont un trésor à mes yeux.


dimanche 12 mai 2019

2 mètres carrés ? Tout est possible







L'endroit où je travaille, mon atelier, si je puis dire, n'est pas très grand. Il est même très très petit. 1 mètre sur 1 mètre, à peu près. En fait, il est composé d'un bureau qui tangue un peu, de rangement s tout autour, d'un paravent pour l'intimité et d'un rideau fil pour la porte... Oui, j'aime bien me sentir un peu à l'écart. 







A force de travailler en collaboration avec les modèles, j'ai voulu "m'enfermer un peu" n'ayant pas la place pour un vrai atelier ou même un vrai bureau où je pourrais m'isoler. J'ai des enfants qui vivent autour et je ne peux pas me contenter de créer que dans l'intervalle où ils sont à l'école... Je créé autant que possible dans mon 2 mètres carrés et je m'y sens bien. 







Et pour les sollicitations ?

Frappez, pardi !